Barrage de Sivens : le projet initial "n'est plus d'actualité", déclare Royal
Les travaux de construction du barrage-réservoir de Sivens ont été suspendus après la mort de Rémi Fraisse, tué le 26 octobre.
Un projet initial qui n'est "plus d'actualité". La ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, porte un coup d'arrêt au projet controversé de barrage à Sivens (Tarn). La ministre "valide" les deux solutions proposées dans un rapport d'experts qui lui a été remis vendredi.
Deux scénarios préconisés
Un premier scénario envisage "la réalisation d'un réservoir de taille plus réduite sur le site de Sivens". Elle "est d'un coût modéré et laisse de multiples possibilités de développement ultérieur". Ses impacts sur l'environnement "semblent localisés et réduits mais doivent être développés dans une étude d'impact complète", indiquent-ils.
La deuxième solution, qui prévoit une retenue latérale en amont du site de Sivens, une retenue sur le ruisseau de Bayssière, plus en aval, et "une ou deux" retenues latérales en vallée du Tescou, est "un peu plus coûteuse" en investissement et en fonctionnement. Elle "laisse moins de possibilités de développement ultérieur de retenues sur le bassin", précise le rapport, mais "ses impacts environnementaux sont faibles".
Ces propositions feront l'objet d'un débat lors de la prochaine session de l'assemblée départementale du Tarn, précise la ministre.
Un besoin de stockage deux fois moins important
Ces nouvelles propositions "sécurisent les besoins en eau découlant du projet de territoire" et "répondent à l'objectif" d'un bon état des eaux, estime Ségolène Royal, précisant que le rapport "établit à 750 000 m3 les besoins de stockage" d'eau, tandis que le projet initial consistait en la création d'une retenue de 1,5 million de m3 pour l'irrigation de terres agricoles.
Le rapport propose "un projet de territoire reposant sur des productions à forte valeur ajoutée et génératrices d'emploi local, et sur le renforcement des circuits de proximité. Il permet de maintenir des exploitations de taille familiale", ajoute-t-elle.
Jusqu'à présent, plusieurs réunions ont eu lieu entre agriculteurs, défenseurs de l'environnement et élus concernés, mais aucun compromis n'a pu être trouvé entre les défenseurs du projet initial et ceux qui souhaitent qu'il soit fortement transformé.
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