Rémi Fraisse : 34 personnes interpellées à Nantes et Toulouse après les manifestations
De violents incidents ont éclaté lors de rassemblements en hommage au manifestant tué sur le barrage de Sivens (Tarn) à Nantes et Toulouse.
Ce qu'il faut savoir
Elles souhaitaient dénoncer "les violences policières". Environ 800 personnes ont manifesté, samedi 1er novembre, à Nantes, à l'appel de mouvances radicales anticapitalistes, six jours après la mort de Rémi Fraisse, le militant écologiste opposé au barrage de Sivens (Tarn). Mais le défilé a rapidement dégénéré, blessant au moins cinq personnes. A Toulouse, un autre rassemblement s'est également terminé dans les heurts. Au total, trente-quatre personnes ont été interpellées dans les deux villes, a annoncé le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.
Voici les principales informations à retenir de cette journée de manifestations :
• Au moins cinq blessés à Nantes. De violents heurts ont blessé au moins cinq personnes, dont trois manifestants et deux membres des forces de l'ordre. La manifestation "contre les violences policières" s'est rapidement envenimée. Certains manifestants ont envoyé des projectiles "de toute nature", dont "des bouteilles remplies d'acide", en direction des forces de l'ordre. Celles-ci ont répondu par des tirs de grenades lacrymogènes et assourdissantes. Vingt-et-une personnes ont été arrêtées.
• Des débordements à Toulouse. D'autres rassemblements étaient organisés, samedi, à Dijon, Toulouse, Lille ou Nice. A Toulouse, la manifestation a elle aussi tourné aux affrontements avec les forces de l'ordre. Treize personnes ont été interpellées.
Des appels au calme. Henri-Michel Comet, préfet de Loire-Atlantique, indique que 16 manifestants ont été interpellés à Nantes. "Rien ne peut justifier ce type de comportement. Je souhaite que cette manifestation s'achève dans les plus brefs délais", a-t-il déclaré. Le Premier ministre, Manuel Valls, a condamné des violences qui "insultent la mémoire de Rémi Fraisse".