Feux de cheminée : Ségolène Royal ne veut pas d'interdiction
"Je vais faire changer cette décision qui ne va pas dans le bon sens" , a déclaré mardi matin Ségolène Royal. Pas question, donc, d'interdire les feux de cheminée en Ile-de-France à compter du 1er janvier prochain. C'est ce qui est actuellement prévu par un arrêté préfectoral pour les les feux de cheminée en "foyers ouverts" et cela à Paris et dans 435 communes de la région parisienne. Une décision prise au nom de la lutte contre la pollution aux particules car un foyer ouvert envoie beaucoup de ces particules fines dans l'atmosphère.
De là à interdire les feux de cheminée. "On est dans le ridicule" , a tranché la ministre de l'Environnement. Qui annonce donc que l'arrêté sera revu.
Saisie par des associations de consommateurs, Ségolène Royal dit avoir été "très surprise des chiffres qui ont été utilisés. On nous a fait croire que les feux de cheminée polluaient plus que les voitures diesel. Il faut être un peu raisonnable. Je ne suis pas favorable à une société des interdictions."
La réaction - politique - ne s'est pas fait attendre. Corinne Rufet, vice-présidente écologiste à la région Ile-de-France, s'insurge de la réaction de la ministre "qui critique un plan élaboré par ses services" . Et d'insister : "quand on veut lutter pour la protection de l'air, il faut mettre en place une batterie de mesures" .
Quant aux professionnels de la profession - les ramoneurs, qui se désolaient d'être au chômage technique - ils ont aujourd'hui le sourire. Ralph Willig, le président de la Fédération française du ramonage, rappelle que "l'énergie bois est la moins chère" , et que le danger d'une telle décision était de "détruire la filière bois, qui propose pourtant une autonomie énergétique pour la France" .
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