Avant le film "Before the Flood", comment DiCaprio a montré son engagement pour la planète
Dans le documentaire "Before the Flood", diffusé dans le monde entier ce soir, l'acteur hollywoodien joue les guides dans un monde menacé par le réchauffement climatique.
Traduit en 45 langues, diffusé en simultané dans le monde entier... Le documentaire Before the Flood ("Avant le déluge") est diffusé, dimanche 30 octobre, sur le site de National Geographic. Le film, réalisé par Fisher Stevens, entend alerter sur les conséquences du changement climatique. Et c'est Leonardo DiCaprio himself qui y joue les guides climatiques à travers le monde. L'acteur ajoute ainsi une nouvelle flèche à son arc (déjà bien fourni) de militant écologiste convaincu.
Il a parcouru le monde pour nous alerter
Il a laissé derrière lui les tapis rouges pour se rendre dans l'Arctique ou chez les habitants des îles du Pacifique menacés par la montée des eaux. Pendant trois ans, Leonardo DiCaprio a voyagé aux quatre coins du monde afin de "rassembler les preuves des impacts dévastateurs du changement climatique et poser la question de la capacité de l'humanité à résoudre ce qui pourrait être le problème le plus catastrophique auquel elle a jamais été confrontée", explique-t-il.
Neuf ans après avoir produit son propre documentaire sur la question, l'acteur donne cette fois la parole aux premiers concernés par le réchauffement climatique. La star interroge aussi les grands de ce monde, à l'instar de Barack Obama, ainsi que les scientifiques ou les militants écologistes afin d'informer le public des dangers qui nous menacent.
Pour Libération, DiCaprio "fait sa part" et "y va fort. Il n’hésite pas à dénoncer nommément, à citer les multinationales responsables de la catastrophe en cours". Son film, qui sera visible jusqu'au 5 novembre sur la plateforme Dailymotion, interroge "notre mode de vie occidental" et "propose des solutions à la portée de tous".
Il n'hésite pas à interpeller les dirigeants du monde entier
Ce n'est pas la première fois que la superstar hollywoodienne montre sa détermination sur la question du climat. En avril, Leonardo DiCaprio avait prononcé un discours marquant devant l'Assemblée générale des Nations unies, quatre mois après la conférence de Paris sur le climat, à laquelle il avait participé.
Celui qui est ambassadeur de bonne volonté auprès de l'ONU sur les questions environnementales depuis 2014 avait appelé les dirigeants du monde à arrêter les longs discours et à agir : "Le monde nous regarde (...) Le temps est venu d'une action sans précédent." Il avait exhorté les pays à laisser de côté les énergies fossiles, très polluantes, afin de sauver la planète. Un discours très applaudi, dont voici un extrait traduit.
Ce n'était pas la première fois que DiCaprio, qui se dit "rongé" par le sujet, s'adressait ainsi à l'ensemble de la planète. En janvier, l'acteur, récompensé pour son rôle de survivant au milieu d'une nature hostile dans The Revenant, avait ainsi lancé devant l'académie des Oscars : "Le changement climatique est vrai. Ca se passe en ce moment. C'est la menace la plus urgente que doit affronter notre espèce. Nous devons travailler collectivement et arrêter de procrastiner."
Il a investi pour sauver une île en danger
En 2015, l'acteur a décidé de s'occuper concrètement d'une petite île inhabitée de 40 hectares, au large de Belize, dans la mer des Caraïbes, victime de la pêche intensive, de l'érosion et de la déforestation. Objectif : l'acheter puis la "réparer" en y installant un complexe hôtelier éco-responsable, selon le New York Times (en anglais).
Conseillé par une équipe de biologistes, designers, ingénieurs et architectes, l'acteur souhaite recréer des récifs coralliens et construire des abris à destination des poissons sous les villas qui doivent accueillir leurs premiers touristes en 2018. Selon le quotidien américain, des arbres à mangrove vont aussi être replantés pour lutter contre les espèces invasives et reforester l'île. Les scientifiques travaillent également à faire repousser des algues originaires de l'île.
L'acteur, tombé amoureux de Belize et de son incroyable écosystème marin, y voit une occasion de "faire quelque chose qui changera le monde". Reste que, comme cela a déjà été reproché à l'acteur, les (riches) écotouristes devront tout de même emprunter un avion ou des yachts pour s'y rendre. On a vu plus écolo.
Il mobilise des millions de dollars pour la planète
Qui dit superstar dit aussi argent. Outre ses actions et ses discours, Leonardo DiCaprio utilise également sa fondation, créée en 1998 après une rencontre avec Al Gore nous apprend le Guardian (en anglais), pour promouvoir ses idées écologiques et soutenir les efforts en matière de conservation de la biodiversité.
En 2014, la structure, aujourd'hui embourbée dans un important scandale financier, a ainsi déboursé six millions de dollars pour lutter contre la surpêche et protéger les tigres du Népal. La même année, il a aussi levé 25 millions de dollars (23 millions d'euros) pour sauvegarder les derniers sites sauvages de la planète. La liste des projets ayant trait à l'environnement et soutenus par la fondation DiCaprio donne le tournis : l'acteur se mobilise pour créer la plus grande réserve marine du Pacifique, sauver les éléphants du Gabon, réintroduire les jaguars en Argentine ou encore restaurer les côtes érodées de Somalie.
Interrogée par le Guardian, Enric Sala, explorateur travaillant pour le National Geographic résume ainsi l'importance de l'acteur et de sa fortune dans le combat pour une planète préservée : "Il y a beaucoup de fondations et d'ONG interessés dans les océans et qui font un super boulot. [Mais DiCaprio] a un mégaphone que personne d'autre n'a sur cette planète. (...) Quand il dit quelque chose, tout le monde l'écoute."
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