Catalogne : Felipe VI accuse les dirigeants catalans de s'être placés "en marge du droit et de la démocratie"
Environ 700 000 Catalans ont protesté mardi pour défendre leurs "droits" et dénoncer les violences policières en marge du référendum interdit de dimanche 1er octobre.
Ce qu'il faut savoir
La Catalogne va bientôt couper les ponts avec Madrid. C'est en tout cas ce qu'a affirmé le président régional catalan, Carles Puigdemont, à la BBC (article en anglais). Dans un court entretien réalisé avant la diffusion de l'allocution de Felipe VI, il a assuré que la déclaration d'indépendance de la Catalogne interviendrait "à la fin de cette semaine ou au début de la suivante". Et de prévenir que si le gouvernement central intervenait, ce serait "un erreur qui [changerait] tout".
700 000 personnes ont défilé à Barcelone. La police municipale de Barcelone a évalué à 700 000 le nombre de personnes ayant manifesté dans la ville pour protester contre les violences de la police espagnole ayant émaillé dimanche l'organisation d'un référendum d'autodétermination interdit en Catalogne. Un porte-parole de la mairie a précisé que cette estimation prenait en compte différentes manifestations dans la ville dans l'après-midi et la soirée.
Felipe VI ne joue pas la carte de l'apaisement. Dans une allocution diffusée mardi soir, le roi d'Espagne a dénoncé l'attitude des séparatistes catalans. Deux jours après l'organisation du référendum sur l'indépendance interdit par Madrid, il a accusé les dirigeants de la région autonome de se mettre "en marge du droit et de la démocratie".
Crise politique. Après la tenue du référendum interdit de dimanche, l'Espagne connaît une grave crise politique. Les dirigeants de la Catalogne ont annoncé envisager sérieusement de déclarer l'indépendance.