Tour d'Espagne : la bise pour les vainqueurs d'étape pourrait être supprimée
La question fait débat de l'autre côté des Pyrénées. L'organisation de la Vuelta a donc chargé un comité d'experts de se pencher sur la question.
Faut-il ou non maintenir la bise des hôtesses accordée aux vainqueurs d'étape ? Les organisateurs de la Vuelta, le tour d'Espagne cycliste, ont confié cette épineuse question à un comité d'experts. Celui-ci devra débattre du bien-fondé de cette tradition, critiquée par des organisations féministes et par certains coureurs, dont Mikel Landa (Sky). "Les hôtesses des podiums sont considérées comme des objets, avait déclaré, en janvier, l'actuel 4e du Tour de France, au journal basque El Correo (en espagnol). Il s'agit d'une habitude bien ancrée et personne n'ose franchir le pas."
L'organisation est encore dans une position ambiguë. "Nous débattons pour savoir s'il doit y avoir baiser ou non, nous n'allons pas l'interdire parce que nous sommes dans une société occidentale, explique Javier Guillen, le directeur de l'entreprise Unipublic, qui organise l'épreuve. Mais nous envisageons (...) de ne pas recommander les deux baisers sur les joues du coureur." En principe, le comité devrait rendre ses conclusions avant le 19 août, qui marque le début de la course.
Un steward sur le podium ?
Autre changement à l'étude dans le protocole de la Vuelta : la mixité. "S'il faut embaucher un steward pour éviter le débat et combler un certain manque dans notre politique, nous le ferons, a également annoncé Javier Guillen, non sans ironie. Nous alternerons la remise du prix entre les hôtesses et le steward."
L'organisateur a eu l'idée d'étudier ces modifications après l'initiative prise sur le Tour Down Under, une épreuve australienne. Là-bas, des adolescents, eux-mêmes coureurs cyclistes, sont chargés de remettre le bouquet et le trophée aux vainqueurs d'étape. Comme l'explique Libération, la décision avait été imposée par l’Etat d’Australie-Méridionale.
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