Après sa réintégration, une employée contrainte de faire des confettis toute la journée
Licenciée puis réintégrée sur décision de justice, une employée roumaine devait déchirer du papier huit heures par jour. L'entreprise française Assytem a été condamnée pour "discrimination et harcèlement".
C'est une tâche pour le moins ingrate : huit heures par jour, à déchirer des feuilles de papier en petits bouts de moins d'un centimètre. La société française Assystem a été condamnée pour "discrimination et harcèlement" par le Conseil de lutte contre la discrimination (CNCD) roumain, lundi 17 février, après avoir contraint une employée à "faire des confettis pour le carnaval de Rio". La jeune femme avait livré son histoire au site roumain d'informations HotNews (en roumain), à l'origine d'une enquête sur l'affaire.
"Il s'agit d'un cas clair de discrimination, de harcèlement et d'atteinte à la dignité humaine", a indiqué le CNCD, qui a infligé au groupe une amende de 4 400 euros. Cette employée roumaine d'Assystem Roumanie avait d'abord été limogée par le groupe de conseil en ingénierie. La direction lui reprochait des fautes professionnelles. La justice avait toutefois ordonné sa réintégration.
"Ça fait partie du travail normal d'une secrétaire"
L'entreprise avait alors mis la femme "au placard", lui confiant comme unique tâche de "faire des confettis pour le carnaval de Rio", selon son témoignage. Après plusieurs semaines, elle avait finalement démissionné et saisi le CNCD.
Roger Coat, administrateur d'Assystem Roumanie, livre une autre version à HotNews. "Il n’y a pas de poste prévu pour déchirer et déchiqueter les documents, mais ça fait partie du travail normal d'une secrétaire (...). Quand il y a accumulation de documents, la personne peut passer plusieurs heures, voire plusieurs jours pour les détruire." L'entreprise a décidé de faire appel.
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