Traque d'Anis Amri : les services de contrôle aux frontières "sont au bord de la rupture", s'alarme l'UNSA-Douanes
La cavale de l'auteur de l'attentat de Berlin a duré quatre jours, pendant lesquels Anis Amri a pu passer de l'Allemagne à l'Italie via la France. Le secrétaire général du syndicat UNSA-Douanes, Vincent Thomazo, s'est indigné, mardi sur franceinfo, des suppressions successives de postes de douaniers.
La cavale de l'auteur de l'attentat de Berlin a duré quatre jours, pendant lesquels Anis Amri a pu passer de l'Allemagne à l'Italie via la France. Le Tunisien de 24 ans est bien passé par la gare de Lyon Part-Dieu dans sa fuite, avant d'être tué par des policiers à Milan vendredi 23 décembre. "Trois mille douaniers supprimés en 10 ans, c'est un douanier par jour. Il ne faut pas s'étonner d'avoir les conséquences que l'on mesure actuellement", a dénoncé, mardi 27 décembre sur franceinfo, le secrétaire général du syndicat UNSA-Douanes, Vincent Thomazo.
Le débat sur la surveillance des frontières dans l'espace Schengen relancé
Vincent Thomazo ne dit pas que la présence de douaniers aurait pu tout empêcher. "Une frontière, ce n'est pas un mur. Ce n'est pas un espace clos de barbelés, a rappelé le secrétaire général de l'UNSA-Douanes. Mais "on ne peut pas faire plus que ce qui est fait actuellement, sauf à remettre des effectifs", déplore-t-il.
Vincent Thomazo dénonce "les effets d'annonce" à chaque crise. "On a droit au même discours de nos politiques : 'Rassurez-vous, dormez tranquille, on veille sur vous, on a renforcé les frontières'. Renforcé les frontières avec qui ? Avec quels moyens humains et matériels ?" Selon le secrétaire général du syndicat UNSA-Douanes, les services de contrôle "sont au bord de la rupture". En plein état d'urgence, c'est "prendre les gens pour des imbéciles", estime-t-il.
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