Le Royaume-Uni se divise sur le Brexit : quelles sont les régions qui ont voté pour et celles qui ont voté contre ?
Les campagnes anglaises ont précipité le départ du pays de l'Union européenne, tandis que l'Ecosse et l'Irlande du Nord auraient préféré le maintien.
Le Royaume-Uni a tranché. Le pays va quitter l'Union européenne. Mais ce vote met de profondes fractures au grand jour. Les Ecossais ont nettement voté contre une sortie de l'UE, quand la campagne anglaise a scellé l'avenir des Britanniques en choisissant le divorce.
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Ils ont voté pour le Brexit
La campagne anglaise a largement voté pour le Brexit, montre clairement la répartition des votes. Notamment les "Green Belts", les ceintures vertes qui encerclent les grandes villes. C'est là que vivent les populations se sentant le plus menacées par l'immigration. L'est du pays, plus rural, avec une population plus âgée, a aussi choisi le Brexit.
Les stations balnéaires, populaires dans les années 1950 et aujourd'hui tombées en décrépitude, ont été le territoire de chasse privilégié de l'Ukip, le parti anti-immigration. Si les migrants y sont peu nombreux et la population plutôt blanche et âgée, la crainte de l'immigration y a été aussi un argument de poids.
Les personnes âgées ont largement voté pour quitter l'Union, alors que les jeunes, eux, voulaient plutôt rester, selon un sondage de YouGov.
HOW AGES VOTED
— Ben Riley-Smith (@benrileysmith) 23 juin 2016
(YouGov poll)
18-24: 75% Remain
25-49: 56% Remain
50-64: 44% Remain
65+: 39% Remain#EUref
Official: old people voted for a future young people didn't want. https://t.co/c8kVdXXTRE
— Simon Caney (@simoncaney) 24 juin 2016
Ils ont voté contre le Brexit
Londres, la capitale britannique, s'est majoritairement prononcée en faveur du maintien. La grande place financière de la City était majoritairement pro-UE. Londres est aussi une mégapole cosmopolite, dont 37% de la population est née à l'étranger.
Les villes universitaires avec une population jeune comme Cambridge, Oxford, York, Liverpool, Manchester ou encore Bristol ont été des îlots du "Remain".
L'Ecosse a été, des quatre nations britanniques, la plus europhile. Il suffit de jeter un œil à la carte pour voir une césure nette entre le Nord et le Sud. Le nationalisme écossais, qui cherche à obtenir le départ du Royaume-Uni, est largement très favorable à l'Union européenne. Pour La Tribune de Genève, ce "référendum souligne la fracture qui grandit entre l'Ecosse et l'Angleterre".
L'Irlande du Nord, quant à elle, était plutôt favorable à un maintien au sein de l'UE. Exclue des débats, comme le souligne Le Monde jusque dans l'expression "Brexit" (contraction de Britain, Grande-Bretagne, et "exit"), elle est pourtant très concernée par cette décision. Une frontière va à nouveau séparer le nord et le sud de l'Irlande. Et cette démarcation ravive un conflit qui a duré pendant 30 ans : les unionistes (protestants) ont plutôt voté pour le départ, tandis que les nationalistes (catholiques) ont choisi de rester proches de leurs voisins du sud. L'UE a d'ailleurs joué un rôle "un rôle capital dans l’apaisement des tensions, en développant un programme spécifique, baptisé Peace", rappelle Le Monde.
Ils sont restés partagés jusqu'au bout
Le pays de Galles a eu du mal à trancher. L'ouest du pays et la capitale, Cardiff, étaient favorables au maintien. Mais le reste du pays, proche de l'Angleterre a penché pour le départ.
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