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Les Suisses disent non au référendum sur l'expulsion automatique des criminels étrangers... et fêtent ça avec des moutons

Les citoyens helvètes étaient interrogés sur une proposition controversée de l'UDC, parti de la droite populiste.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des internautes célèbrent le "non" à l'initiative sur le "renvoi effectif des criminels étrangers", objet d'une votation en Suisse le 28 février 2016. (TWITTER)

"Le peuple ne s'élève pas contre le droit international", commente Le Temps. Lors d'une votation organisée dimanche 28 février, les Suisses ont rejeté à 58,9% la proposition controversée de l'UDC – parti de la droite populiste – d'expulser automatiquement les criminels étrangers, selon les résultats définitifs.

La nouvelle a été accueillie avec soulagement par certains internautes helvètes qui, à l'initiative du Temps, ont publié des messages avec le mot-clé #happysheeps ("moutons heureux"), raconte Rue89. Les moutons noirs et blancs ont été utilisés par le passé par l'UDC dans ses campagnes dénonçant l'immigration.

Une précédente initiative adoptée en 2010

En 2010, les Suisses avaient accepté, à 52,9%, une précédente initiative de l'UDC demandant le renvoi des criminels étrangers. Mais le Parlement avait ensuite ajouté une clause, permettant aux juges d'éviter l'expulsion automatique des condamnés dans certains cas.

Cette fois, les Helvètes étaient consultés sur une initiative beaucoup plus dure réclamant "le renvoi effectif des criminels étrangers". Elle demandait l'expulsion automatique de tout étranger ayant déjà été condamné au cours des 10 dernières années, qui serait reconnu coupable d'avoir commis des infractions mineures comme des "lésions corporelles simples" ou d'avoir participé à une rixe.

En dehors de l'UDC, aucun parti ne soutenait la proposition

Ce refus net des Suisses marque un coup d'arrêt pour l'UDC qui a fait ces dernières années de l'immigration son sujet phare. Le gouvernement et le Parlement avaient jugé la proposition de l'UDC contraire aux "règles fondamentales" de la démocratie. Aucun autre parti national ne soutenait l'initiative. 

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