Le parlement de Crimée fixe au 25 mai un référendum sur plus d'autonomie

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un portrait du président Viktor Ianoukovitch dans les rues de Kiev (Ukraine), le 27 décembre 2013. (SERGEI SUPINSKY / AFP)

Dans la république autonome, des hommes armés ont pris possession de bâtiments officiels. 

Ce qu'il faut savoir

Journée d'effervescence en Ukraine, alors qu'en Crimée, des hommes armés ont pris possession, jeudi 27 février au matin, de bâtiments officiels. Le parlement de la République autonome a fixé au 25 mai un référendum sur plus d'autonomie, le même jour que l'élection présidentielle anticipée.

Voici un rapide résumé des événements :

• La Suisse gèle les avoirs de Ianoukovitch. Fraîchement désigné nouveau Premier ministre, Arseni Iatseniouk a accusé Viktor Ianoukovitch d'avoir pillé les finances publiques du pays, indiquant que 37 milliards de dollars (27 milliards d'euros) avaient disparu. La Suisse a ordonné aux banques helvétiques de geler les avoirs liés à l'ancien président ukrainien. Le gouvernement suisse a par ailleurs appelé les banques du pays à être extrêment prudentes dans la gestion des flux financiers liés à l'Ukraine. 

• Ianoukovitch sort de son silence. Introuvable depuis samedi, jour de sa destitution, Viktor Ianoukovitch s'est exprimé par le biais d'un communiqué diffusé par les agences de presse russes. Il y indique se considérer toujours comme le chef d'Etat légitime, et appelle Moscou à assurer sa protection. Cette demande a été acceptée par la Russie, a indiqué une source proche du pouvoir, qui a laissé entendre que Ianoukovitch se trouverait déjà sur le sol russe. Il doit s'exprimer vendredi depuis Rostov-sur-le-Don, en Russie, a annoncé l'agence Ria.

Le pouvoir ukrainien menace la Russie. Alors que des rumeurs non confirmées ont fait état de l'arrivée de nombreux véhicules depuis Sébastopol, où est basée la flotte russe de la mer Noire, le président ukrainien par intérim a mis en garde contre toute "agression militaire". "Je m'adresse aux dirigeants militaires de la flotte de la mer Noire : tous les militaires doivent rester sur le territoire prévu par les accords."