L'Ukraine veut des Casques bleus dans l'est du pays
Alors que la tension persiste dans la zone de guerre contrôlée par les rebelles, Kiev va demander l'envoi d'un contingent de maintien de la paix.
Bientôt une intervention militaire en Ukraine ? Le président ukrainien Petro Porochenko a annoncé, mercredi 18 février, que son pays allait demander l'envoi d'un contingent de maintien de la paix mandaté par l'ONU dans la zone de guerre de l'Est rebelle pro-russe.
"Nous considérons une mission policière de l'Union européenne comme la meilleure option (...) pour garantir la sécurité, dans une situation où le cessez-le-feu n'est respecté ni par la Russie, ni par ceux qui la soutiennent", a-t-il déclaré en ouvrant une réunion du Conseil de sécurité nationale et de défense consacré notamment à cette question.
Les rebelles s'emparent de Debaltseve
Plus tôt dans la journée, les rebelles pro-russes ont infligé un nouveau revers aux autorités de Kiev, en contraignant l'armée ukrainienne à abandonner Debaltseve. Cette ville constitue un verrou stratégique pour le contrôle de l'Est du pays, en proie depuis dix mois à une insurrection séparatiste.
L'Occident a fermement dénoncé la prise de Debaltseve, qui risque de ruiner le très fragile cessez-le-feu, mettant en cause Moscou. "La Russie et les séparatistes doivent immédiatement et pleinement mettre en oeuvre les engagements pris à Minsk", a insisté le chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini.
Hollande et Merkel reprennent du service
Mardi, Vladimir Poutine avait déjà annoncé la chute de Debaltseve, lançant des piques humiliantes. "Bien sûr que cela fait mal de perdre (...), surtout face à des mineurs ou des conducteurs de tracteurs", avait-il déclaré, à Budapest (Hongrie), appelant Kiev à ne pas empêcher les soldats ukrainiens de déposer leurs armes.
Devant l'évolution du rapport de forces, François Hollande, Angela Merkel, Petro Porochenko et Vladimir Poutine devaient, dans la soirée, se parler au cours d'une conférence téléphonique à quatre, selon Paris. La semaine dernière, ces dirigeants avaient participé, à Minsk (Biélorussie), aux négociations qui avaient permis d'arracher une nouvelle trêve.
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