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Italie : deux enfants migrants obligés d'utiliser des toilettes séparées à l'école

Une école privée catholique a cédé à la pression de parents d'élèves, avant de finir par renoncer à cette ségrégation.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Deux élèves migrants ont dû utiliser des toilettes séparées dans leur école à Cagliari (Italie). (GOOGLE MAPS / FRANCEINFO)

Une discrimination "par précaution". Deux enfants migrants arrivés seuls en Italie ont été forcés d'utiliser des toilettes séparées dans l'école privée catholique où ils sont scolarisés, à la demande insistante de parents des autres élèves, rapportent plusieurs médias italiens, samedi 1er octobre.

Secourus en mer pendant l'été, les deux enfants égyptien et éthiopien de 9 et 11 ans ont été inscrits dans cette école tenue par des religieuses à Cagliari, en Sardaigne, pour la rentrée scolaire. De nombreux parents d'élèves ont alors protesté, évoquant en particulier des risques pour la santé de leurs enfants. Ils craignaient d'éventuelles maladies contractées par les deux migrants dans leur pays ou pendant leur périple vers l'Italie, selon le quotidien La Stampa (en italien).

L'école finit par faire machine arrière

Malgré la présentation de certificats médicaux attestant de la bonne santé des deux enfants, plusieurs familles ont menacé de retirer leurs propres enfants de l'école, et deux d'entre elles l'ont fait. L'établissement a alors décidé, "par précaution", de mettre en place des toilettes séparées pour les deux jeunes réfugiés.

"Leurs petits camarades ont été peu sociables, affirme l'une des deux avocates chargées de la tutelle des enfants. Pendant les récréations, ils ont été tout de suite isolés, et pas seulement parce qu'ils ne parlaient pas encore l'italien. L'attitude des autres enfants est, à l'évidence, le reflet de ce qu'ils entendent dans la bouche de leurs parents."

Mais l'école a finalement renoncé à toute ségrégation. "Ces enfants ont déjà vu de leurs yeux les horreurs de la guerre, a déclaré l'une des religieuses. Nous devons les faire vivre en paix, ils doivent se sentir les bienvenus chez nous."

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