Migrants : opération de contrôle sous tension dans le campement de Stalingrad à Paris
C'est là qu'ont trouvé refuge près de 2 000 migrants. Une opération menée avant une future évacuation, mais dont la date n'a pas été indiquée.
Evacuation ou simple contrôle ? Dans la matinée, des journalistes ont constaté le déploiement de nombreux CRS dans le campement de migrants du quartier de Stalingrad à Paris. Une pelleteuse et des agents de propreté de la mairie de Paris ont aussi réalisé un "nettoyage" partiel du camp. De nombreux matelas, tentes et couvertures ont ainsi été déblayés.
À #Stalingrad #Jaurès évacuation ou non, le campement est nettoyé. Tentes, matelas etc. dans la benne pic.twitter.com/BPTiYZadli
— Marion Degeorges (@Geooorges) 31 octobre 2016
Plus tard, en fin de matinée, la police a précisé qu'une opération de "contrôle administratif" était en cours lundi 31 octobre dans le campement de migrants du quartier de Stalingrad à Paris.
Les occupants du campement attendent pendant qu'il est nettoyé #Stalingrad #Jaures pic.twitter.com/auiYiiTrxT
— Marion Degeorges (@Geooorges) 31 octobre 2016
Des contrôles réguliers
Il s'agissait d'un "contrôle de la situation administrative des migrants" dans le quartier de Stalingrad (XIXe arrondissement), a déclaré une source policière. Une opération de contrôle effectuée régulièrement sur ces lieux de campement pour permettre de faire un point précis de la situation, avant des "mises à l'abri" des migrants. La plupart sont d'origine soudanaise, somalienne, syrienne, libyenne...
En fin de matinée, de nombreux migrants ont regagné les trottoirs de Stalingrad et réinstallé leurs tentes et matelas.
Scène surréaliste. Les CRS quittent l'endroit du campement détruit et immédiatement les migrants s'installent à nouveau au même endroit. pic.twitter.com/D6Pki98iwR
— Remy Buisine (@RemyBuisine) 31 octobre 2016
2 000 migrants
Depuis quelques jours, environ 2 000 migrants se sont installés dans les tentes de ce quartier populaire de la capitale, au moment où, à 300 kilomètres de là, la "jungle" de Calais était démantelée.
Tout au long du week-end, de nombreux responsables politiques, dont le président François Hollande, ont répété que ce nouveau campement serait évacué. La date de cette nouvelle évacuation, qui sera la troisième en moins de six mois, n'a pour autant pas été précisée.
Dans l'idée de contrer ces campements, la mairie de Paris va ouvrir mi-novembre un centre d'accueil humanitaire dans le XVIIIe arrondissement, pour prendre en charge les migrants pendant quelques jours avant de les répartir sur des structures d'hébergement plus pérennes en région. Le gouvernement affirme travailler par ailleurs pour créer près de 9 000 places supplémentaires dans des Centres d'accueil et d'orientation (CAO).
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.