Plus de 100 000 migrants ont rejoint l'Europe via la Méditerranée cette année
Le chiffre total de 103 000 personnes a été atteint ce week-end avec l'arrivée de 6 000 migrants dans le sud de l'Italie, sauvés par l'opération européenne Triton.
Ils sont en moyenne 20 000 par mois à avoir franchi la barrière naturelle qui sépare l'Europe de l'Afrique et du Moyen-Orient. Plus de 100 000 migrants et réfugiés sont arrivés en Europe depuis le début de l'année via la Méditerranée, selon le Haut Commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR), mardi 9 juin. Le chiffre total de 103 000 personnes a été atteint ce week-end avec l'arrivée de 6 000 migrants dans le sud de l'Italie, sauvés par l'opération européenne Triton, coordonnée par les garde-côtes italiens.
En 2014, 283 000 migrants étaient entrés illégalement dans l'Union européenne, dont 220 000 via la Méditerranée, selon l'agence de contrôle des frontières de l'UE (Frontex). Dans le détail, depuis le début de 2015, 54 000 personnes sont arrivées en Italie, 48 000 en Grèce, 91 sur l'île de Malte et 920 en Espagne. La plupart viennent de l'Afrique subsaharienne.
Le nombre d'arrivées explose en Grèce
Les statistiques de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), basée à Genève, établissent une relative stabilité des arrivées en Italie. Ces chiffres font état de plus de 47 000 arrivées de janvier à fin mai 2015, contre environ 41 000 pour la même période en 2014. En revanche, en Grèce, les compteurs explosent : il y avait eu 34 000 arrivées sur toute l'année 2014, contre 46 150 sur les cinq premiers mois de 2015, essentiellement des Syriens, des Afghans et des Irakiens.
Plus de 1 700 morts en cinq mois
Selon l'OIM, environ 1 770 hommes, femmes et enfants sont morts ou ont disparu cette année en tentant la traversée de la Méditerranée. Pour faire face à cette situation, le HCR dit "renforce[r] sa présence et ses activités en Grèce et dans le sud de l'Italie".
L'Union européenne, qui avait envisagé de "capturer et détruire les embarcations avant qu'elles ne soient utilisées" par les passeurs en Libye, se heurte au droit international, qui lui interdit de se rendre dans les eaux territoriales libyennes ou d'arrêter, sans mandat international, un navire battant pavillon. Les diplomates cherchent maintenant une formule de mandat plus limité qui permettrait d'arrêter, sans les détruire, les bâtiments impliqués dans ce trafic.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.