: Vidéo En Sicile, l'espoir déçu d'Abdu, migrant sénégalais

Il n'existe pas de structure à Catane pour accueillir les immigrants. Nombreux errent dans les rues, sans logement ni travail. D'autres se débrouillent, vendent à la sauvette. Pour les uns et les autres, le rêve d'une vie meilleure s'est arrêté là.

"On croit que c'est l'Eldorado, mais…"

France 3 a rencontré Abdu, arrivé du Sénégal, qui a du s'y reprendre à deux fois avant de pouvoir traverser la Méditerranée. Pour lui, "c'est une désolation, de traverser, avec tous les risques rien que pour venir ici en Europe. Et ce qu'on trouve ici à l'arrivée. On croit que c'est l'Eldorado, mais ce n'est pas l'Eldorado."

Sans papier, Abdu vend aujourd'hui des chaussures à la sauvette dans les rues de Catane, mais ne se voit pas gagner assez d'argent pour espérer rejoindre un pays d'Europe du nord. "Quand je pense que j'étais électricien au Sénégal et que je gagnais ma vie convenablement... Mais comme les gens qui viennent ici veulent bâtir des maisons, vivre dans le luxe, il fallait faire comme eux, avoir une belle villa, y mettre ma famille, c'est ce que je voulais. Mais c'est très dur", raconte-t-il amèrement.