Les passeurs intensifient le trafic d'êtres humains vers l'Europe
Les passeurs profitent du chaos qui règne en Libye depuis la chute de Kadhafi, et les migrants venus d'Afrique et du Proche-Orient sont les victimes faciles d'un trafic de plus en plus organisé.
Ils sont originaires de Libye, de Turquie ou de Tunisie et ont fait passer 11 000 migrants d'Afrique vers l'Italie en l'espace d'une semaine. Parmi ces trafiquants, deux viennent d'être arrêtés par les autorités italiennes après le naufrage d'un chalutier en Méditerranée le 19 avril qui causé la mort de près de 800 personnes.
Installés dans les principales villes portuaires d'une Libye en plein chaos, les passeurs profitent d'une porte d'entrée sur la Méditerranée pour faire illégalement traverser la mer aux populations en exil. Le trafic leur rapporterait des milliers d'euros.
Fuyant la guerre, les persécutions ou la misère
Récemment, les passeurs s'organisent en bandes armées et leur mode opératoire est devenu plus agressif. "L'été approche, alors les passeurs forcent les migrants à partir, même si je pense que parfois, il y en a qui ne veulent plus traverser", explique Flavio Di Giacomo, porte-parole de l'Organisation internationale pour les migrations. Les populations migrantes proviendraient surtout principalement de Somalie, d'Érythrée et de Syrie.
Ce jeudi 23 avril, l'Union européenne doit se réunir pour trouver un moyen de bloquer ces trafics, dont les victimes sont de plus en plus nombreuses, et promet de renforcer la surveillance en mer ou le long des frontières.
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