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Libye : le gouvernement d'union nationale accuse Paris de "violation" du territoire

François Hollande a confirmé, mercredi, pour la première fois, la présence de soldats français sur le sol libyen. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des Libyens manifestent contre la France le 20 juillet 2016 à Tripoli (Libye). (AFP)

La présence française est "une violation du territoire libyen". C'est ce qu'a déclaré le gouvernement libyen d'union nationale (GNA), mercredi 20 juillet, dans la soirée. Le GNA s'est exprimé dans un message sur son compte Facebook, après l'annonce par Paris dans la matinée de la mort de trois de ses militaires en Libye.

François Hollande a confirmé, mercredi, pour la première fois, la présence de soldats français sur le sol libyen. Paris a annoncé que trois de ses militaires étaient morts dans un "accident d'hélicoptère" lors d'une mission de renseignement. Selon des sources libyennes, l'appareil aurait été pris pour cible dimanche par des islamistes équipés de systèmes sol-air portatifs.

"Rien ne justifie une intervention sans information"

Le GNA s'est dit "mécontent de l'annonce du gouvernement français concernant la présence française dans l'est de la Libye", et estime que rien ne "justifie une intervention" sans qu'il en soit informé et "sans coordination".

Il se félicite de "toute aide ou assistance offerte par les pays amis dans la guerre contre Daech [l'acronyme arabe du groupe Etat islamique], tant qu'elle intervient dans le cadre d'une demande adressée au GNA et en coordination avec le GNA".

Des manifestations contre la France

Dans le même temps, des centaines de personnes ont manifesté, mercredi, dans plusieurs villes de Libye pour protester contre la présence militaire française. Des rassemblements ont notamment été organisés dans la capitale Tripoli, mais aussi à Misrata, située à 200 km à l'est de Tripoli.

Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est livrée aux milices armées et minée par des luttes de pouvoir et des violences qui ont favorisé la montée en puissance des jihadistes du groupe Etat islamique.

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