Mali. Le Mujao revendique l'attentat survenu près d'un camp militaire français
Un porte-parole du groupe islamiste affirme avoir fait exploser jeudi un véhicule, faisant deux blessés, à Kidal. Dans le même temps, cinq jihadistes ont été tués dans des combats à Gao.
Une voiture a explosé près d'un camp militaire français et tchadien à Kidal, à 1 500 km au nord-est de Bamako, jeudi 21 février. Elle se trouvait "à environ 500 mètres du camp occupé par les Français et les Tchadiens. Deux civils ont été blessés, ils sont à l'hôpital", selon un élu de Kidal. Une attaque revendiquée quelques heures plus tard par le Mujao, groupe islamiste combattu par les forces françaises dans le Nord-Mali : "Au nom de tous les moujahidine, nous revendiquons l'attentat qui s'est produit aujourd'hui contre les ennemis de l'islam à Kidal" a déclaré à l'AFP un porte-parole de ce mouvement.
Les forces françaises avaient repris dans la nuit du 29 au 30 janvier le contrôle de l'aéroport de Kidal, ancien bastion islamiste, et quelque 1 800 soldats tchadiens sont arrivés depuis pour sécuriser la ville. Mais avant même l'arrivée des soldats français, Kidal était passée sous le contrôle d'islamistes se disant "modérés" et du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, rébellion touareg).
"Nous sommes dans une vraie guerre"
Cet attentat intervient au moment où les forces maliennes, appuyées par des militaires français, ont réussi à déloger, selon Jean-Yves Le Drian, des "troupes jihadistes" de la mairie de Gao et de la résidence du gouverneur. "Cela montre que nous sommes dans une vraie guerre", selon le ministre de la Défense. Cinq islamistes armés ont été tués dans les combats, a-t-il précisé.
"Cela montre que nous sommes maintenant dans un combat asymétrique (...) qui a lieu au nord et autour des villes que nous avons libérées", a-t-il ajouté. Gao est la plus grande ville du nord du Mali, à 1.200 km au nord-est de Bamako. Des combats, entamés dans la nuit de mercredi à jeudi à la périphérie de la ville entre des islamistes armés et des soldats nigériens, se sont poursuivis jeudi en centre-ville avec des soldats maliens, appuyés par l'armée française.
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