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Gaza : les frappes israéliennes se poursuivent

Les bombardements israéliens ont fait au moins 10 morts depuis samedi. Les négociations doivent reprendre dimanche matin au Caire.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un raid israélien sur la ville de Gaza, le 9 août 2014. (ASHRAF AMRA / ANADOLU AGENCY / AFP)

Une cinquantaine de frappes israéliennes ont fait au moins 10 morts, samedi 9 août, dans la bande de Gaza. Les hostilités se poursuivent, tandis que les négociations entamées au Caire ne donnent toujours rien.

Nouveaux raids israéliens dimanche

Les appareils israéliens ont frappé samedi une cinquantaine de cibles dans la bande de Gaza en représailles à plus de 20 tirs de roquettes palestiniennes, selon Tsahal. Depuis samedi minuit (23 heures à Paris), deux roquettes ont été tirées vers Israël, tandis que l'aviation israélienne a mené 17 raids, a précisé une porte-parole militaire.

Les secours palestiniens ont recensé 10 morts depuis samedi. Deux ont été tués par une frappe alors qu'ils traversaient le camp de Maghazi à moto. Trois ont été sortis des décombres de la mosquée Al-Qassam à Nousseirat. Deux autres ont été tués dans l'après-midi à Rafah. Dans la soirée, une fillette de 13 ans a trouvé la mort à Rafah, tandis qu'un autre Palestinien était tué à Deir al Balah et qu'une femme de 35 ans est décédée à la suite d'un tir d'obus de char israélien à Khan Younès.

Au total, au moins 15 Palestiniens ont été tués depuis la rupture de la trêve. Côté israélien, un civil et un soldat ont été légèrement blessés vendredi.

Les tirs israéliens ont détruit trois mosquées près de Zeitoun (au sud de la ville de Gaza), à Jabaliya (nord) et à Nousseirat (centre), selon les autorités locales. Au moins deux de ces mosquées étaient considérées comme proches du Hamas, l'organisation islamiste qui contrôle la bande de Gaza. Israël accuse le Hamas de se servir des mosquées, des écoles ou des hôpitaux pour lancer ses roquettes.

Les négociations au Caire patinent

Le Hamas, venu dans la capitale égyptienne avec son allié du Jihad islamique et avec le Fatah, refuse de prolonger le cessez-le-feu et accuse Israël de rejeter des exigences fondamentales, comme la levée du blocus imposé depuis 2006 à la bande de Gaza.

Un porte-parole du Hamas, Moussa Abou Marzouk, a accusé dans la nuit de samedi à dimanche Israël "ne pas être sérieux" dans les négociations. "Nous ne mènerons pas longtemps des discussions sans des négociations sérieuses. Les prochaines 24 heures vont déterminer le sort des discussions. Nous ne souhaitons pas une escalade, mais nous n'accepterons pas qu'il n'y ait pas de réponse à nos exigences", a-t-il poursuivi.

Israël a pour sa part rappelé ses délégués vendredi en assurant qu'il ne discuterait pas "sous les bombes".

Mais selon un membre de la délégation palestinienne samedi soir, une délégation israélienne est de nouveau attendue au Caire, où les négociations indirectes pour un cessez-le-feu durable devraient reprendre dimanche. Ce négociateur n'a pas écarté la possibilité qu'un nouveau cessez-le-feu provisoire soit annoncé avant ces discussions.

Les Palestiniens se sont entendus avec les Egyptiens sur un transfert à l'Autorité palestinienne du contrôle au point de passage de Rafah vers l'Egypte, le seul qui ne soit pas contrôlé par Israël, et ont accepté le report des discussions sur la construction d'un port, a indiqué une source proche des discussions.

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