Des chansons d'Enrico Macias retrouvées dans les affaires de Ben Laden, le chanteur tombe des nues
L'artiste français, contacté par francetv info, se dit "surpris" et "gêné" par cette découverte.
Le chef historique d'Al-Qaïda était-il un fan de celui qui chantait Les filles de mon pays ? Possible. Des chansons d'Enrico Macias ont en effet été retrouvées dans des cassettes audio appartenant à Oussama Ben Laden, révèle la BBC (en anglais), lundi 17 août.
Dans un enregistrement publié sur le site de la télévision britannique, on peut ainsi entendre un extrait de la chanson Les gens du Nord au beau milieu d'un discours du chef du groupe terroriste. Il a été retrouvé au milieu de 1 500 cassettes, qui étaient entreposées dans l'un des bâtiments utilisés par les responsables d'Al-Qaïda à Kandahar, en Afghanistan. Oussama Ben Laden a déserté la ville en 2001, lors de l'intervention américaine, laissant derrière lui ces enregistrements audio.
"Je crois que cette collection de chansons françaises révèle à quel point les Arabes-Afghans de Kandahar parlaient des langues étrangères et avaient vécu des expériences à l'étranger, décrypte Flagg Miller, l'expert en littérature et culture arabe qui a écouté les 1 500 cassettes. Ces chansons suggèrent que quelqu'un, à un moment de sa vie, a apprécié les titres de ce juif pied-noir [Enrico Macias] et aurait continué à les apprécier alors que (...) les écouter pouvait être considéré comme une hérésie".
Contacté, Enrico Macias se dit "surpris" et "gêné"
Cette curieuse découverte a en tout cas "surpris" Enrico Macias. "Je suis certain que cette information n'est pas sérieuse, ce doit être une rumeur", réagit le chanteur, contacté par francetv info.
L'homme responsable des attentats du 11-Septembre qui écoute celui qui chante "Enfants de tous pays", ce serait bizarre.
L'artiste, dubitatif, a même cru un temps qu'on lui faisait une blague téléphonique. "Parmi les règles mises en place par Oussama Ben Laden, il était interdit d'écouter de la musique, ça m'étonnerait donc qu'il ait mes CD", insiste Enrico Macias, "gêné" par cette nouvelle. Et de conclure, ironique : "Si c'est le cas, mes chansons ne l'ont pas empêché de commettre des atrocités."
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