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En Iran, avoir un chien pourrait bientôt être puni de 74 coups de fouet

Des ultraconservateurs souhaitent punir lourdement les propriétaires de chiens, un animal qu'ils considèrent comme impur. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des ultraconservateurs iraniens souhaitent punir lourdement les propriétaires de chiens, un animal qu'ils considèrent comme impur. (FUSE / GETTY IMAGES)

Les ultraconservateurs en Iran souhaitent faire punir de 74 coups de fouet ou de lourdes amendes les propriétaires de chiens, animal qu'ils considèrent comme impur. La proposition de loi, signée par 32 membres du Parlement iranien, dominé par les conservateurs, entend punir le fait d'avoir des chiens chez soi ou de les promener en public, indique le quotidien réformateur Shargh.

Le texte exempte toutefois la police, les agriculteurs et les chasseurs, visant ainsi spécifiquement les propriétaires de chiens vivant dans des appartements de grandes villes comme Téhéran, selon Shargh. Les chiens ne sont pas courants en Iran, même si, depuis une dizaine d'années, les Iraniens aisés ont commencé à s'enticher de cet animal de compagnie. La police de la vertu a déjà arrêté, par le passé, des habitants se promenant avec des chiens, allant jusqu'à confisquer leurs animaux. Désormais, si le nouveau texte est voté par le Parlement, les propriétaires de chiens pourraient se voir infliger 74 coups de fouet, ou des amendes allant de 10 à 100 millions de rials (de 300 à 3 000 euros environ).

Les chiens envoyés dans des zoos ou en forêt

Caresser un chien ou entrer en contact avec sa salive est considéré comme impur dans la République islamique. "Quiconque marche ou joue avec des animaux comme des chiens ou des singes dans des lieux publics porte atteinte à la culture islamique, de même qu'à l'hygiène et à la paix des autres, en particulier les femmes et les enfants", indique la proposition de loi. Toujours selon ce texte, les animaux confisqués pourraient être envoyés dans des zoos ou dans la forêt.

Une proposition de loi similaire avait été présentée il y a trois ans, mais les parlementaires l'avaient finalement rejetée, estimant qu'il y avait des sujets plus urgents sur lesquels légiférer.

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