Déradicalisation : l'échec d'une méthode ?
Situé à Beaumont-en-Véron (Indre-et-Loire), l'unique centre de déradicalisation en France va fermer. Son existence aura été courte : moins d'un an. Neuf pensionnaires ont été accueillis, mais aucun d'entre eux n'a suivi l'intégralité du programme.
Depuis le mois de février, le centre de déradicalisation de Beaumont-en-Véron (Indre-et-Loire) qui a coûté 2,5 millions d'euros était vide, il va définitivement fermer ses portes après moins d'un an d'existence. Au total, seuls neuf pensionnaires y auront séjourné. Aucun d'entre eux n'a suivi l'intégralité du programme. Les autorités ne communiquent pas sur ce qu'ils sont devenus. Ce centre devait accueillir des personnes en voie de radicalisation. Elles ne devaient pas être fichées S, ni condamnées, ni avoir séjourné en Syrie ou en Irak.
Un recrutement difficile
Les personnes devaient être volontaires pour suivre le programme, des profils en réalité très rares. "Le recrutement s'est heurté à des limites parce qu'il était difficile de trouver des volontaires dont les profils soient adaptés à cette prise en charge", explique Murielle Domenach, du comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation. Pour certains, l'échec de ce centre symbolise les limites de la politique de déradicalisation menée en France.
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