L'Etat islamique contrôle la frontière entre l'Irak et la Syrie

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'antique cité de Palmyre, en Syrie, le 14 mars 2014. (JOSEPH EID / AFP)

Aucune destruction sur le site archéologique n'a été signalée pour le moment.

Ce qu'il faut savoir

Le revers est cuisant. L'organisation Etat islamique (EI) s'est emparée de la totalité de la ville antique de Palmyre dans le désert syrien, indique l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), jeudi 21 mai. Une percée qui permet au groupe extrémiste de contrôler désormais la moitié du territoire syrien.

Selon l'OSDH, l'EI contrôle désormais la frontière entre l'Irak et la Syrie. Après s'être emparé de la ville de Palmyre, ils ont pris le dernier point de passage tenu par les troupes du régime syrien, selon l'ONG l'OSDH.

• Les forces d'Al-Assad battent en retraite à Palmyre. D'après l'OSDH, les troupes du régime syrien se sont retirées de toutes leurs positions dans et à la périphérie de Palmyre, notamment des renseignements militaires de toute la Badiya (désert syrien), l'aéroport militaire et la prison dans lesquels les jihadistes de l'EI se sont introduits dans la nuit.

• Inquiétude sur le site archéologique. Le contrôle de l'EI de cette ville vieille de plus de 2000 ans fait craindre une destruction des célèbres vestiges connus pour leurs colonnes romaines torsadées et leurs tours funéraires. Le site archéologique se situe près de la branche des renseignements militaires conquise par les jihadistes.

La quasi-totalité du pétrole aux mains des jihadistes. Avec la prise de Palmyre, qui ouvre sur le grand désert syrien frontalier de l'Irak, l'EI contrôle "désormais plus de 95 000 km2 en Syrie, soit 50% du territoire du pays", selon l'OSDH. En outre, le groupe est désormais maître de la quasi-totalité des champs pétroliers et gaziers de Syrie après la prise de deux champs gaziers ces derniers jours, dans la périphérie de la ville.