Français volontaires en Syrie : ils combattent Daech avec les forces kurdes
Certains Français ont choisi de combattre Daech aux côtés des forces kurdes.
Cette petite unité composée d'Américains, de Canadiens, d'Allemands est commandée par un Français : "Je m'appelle Hogir de mon nom kurde, ça veut dire l'ami, le camarade", se présente-t-il. Le trentenaire a rejoint les combattants kurdes YPG il y a un peu plus de deux ans. Cela fait six mois pour cet autre volontaire, ex-ouvrier par intérim breton. "Mon nom est Kendal Breizh. Étant donné le comportement de Daech avec les populations, on peut dire qu'on fait de l'humanitaire. C'est juste que nos outils ne sont pas tout à fait les mêmes", ironise-t-il.
"On est très proches de la fin de l'État islamique"
Kendal Breizh est opérateur lance-roquette au RPG 7, Hogir, lui, est sniper, et plutôt doué, à en croire les soldats kurdes dont il assure la couverture. "On fait des contrôles avec la caméra thermique la nuit, et on fait des contrôles avec des fusils de précision le jour. Si on voit un mouvement, si Daech est dans la zone, on nettoie", explique-t-il, ajoutant qu"On est très proches de la fin de l'État islamique". De retour dans leur pays, certains combattants anti-Daech pourraient eux aussi être inquiétés par la justice, considérés comme des mercenaires. Mais comme le plaide Kendal Breizh, ceux-ci ne sont pas payés, et "il serait quelque peu hypocrite de la part de la France de poursuivre des gens qui combattent avec les YPG, alors qu'à quelques kilomètres d'ici, vous avez les forces spéciales françaises qui font de même."
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