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Guerre au Yémen : Saïda Ahmad Baghili, symbole de la famine qui ravage le pays

Le visage décharné de cette jeune Yéménite jette une lumière crue sur le drame oublié que traverse son pays.

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
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La Yéménite Saïda Ahmad Baghili, le 25 octobre 2016 à Hodeïda (Yémen). (AFP)

Une jeune femme allongée, la peau sur les os... Diffusées le 25 octobre par des agences de presse comme l'AFP et Reuters, les photos de Saïda Ahmad Baghili rappellent la violence du conflit qui secoue le Yémen depuis 2014. Les combats entre la coalition menée par l'Arabie saoudite et les rebelles Houthi soutenus par l'Iran ont fait plus de 6 900 morts et 35 000 blessés. 

Comme 14 millions de Yéménites, soit la moitié de la population, selon l'ONU, cette jeune femme de 18 ans est victime de la famine. Malade depuis cinq ans, elle a vu sa santé se détériorer avec la guerre. "Elle ne peut pas manger, sa gorge lui fait mal", explique sa tante à l'agence Reuters. A l'hôpital d'Hodeïda, Saïda Ahmad Baghili ne se nourrit que de jus de fruit, de thé et de lait.

Plus de 257 millions de dollars sont nécessaires

Jeudi 27 octobre, son portrait s'est affiché à la une du quotidien britannique The Times.

Deux jours plus tôt, le Progamme alimentaire mondial (PAM) a tiré la sonnette d'alarme. "La faim augmente chaque jour et les gens ont épuisé tous leurs moyens de survie. Des millions de personnes ne peuvent pas survivre sans aide extérieure", s'est alarmé le directeur régional du PAM, Muhannad Hadi.

Cet organisme de l'ONU craint que "toute une génération soit durement touchée par la famine". Il annonce "avoir besoin de plus de 257 millions de dollars [235 millions d'euros] pour apporter d'ici mars 2017 une assistance alimentaire vitale", notamment aux plus vulnérables, dont les femmes et les enfants.

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