Yémen : Nourane Houas a été victime d'une prise d'otage "criminelle et non politique"
Selon des sources diplomatiques, les ravisseurs de l'humanitaire franco-tunisienne avaient toutefois "peut-être" des liens avec certains militants politiques.
Le profil de ses ravisseurs commence à se dessiner. Nourane Houas, l'otage franco-tunisienne libérée après dix mois de détention au Yémen, a été victime d'une "entreprise criminelle, et non politique", ont indiqué, mardi 4 octobre, des sources diplomatiques.
"Il s'agissait d'une entreprise criminelle à but lucratif", assure une de ces sources, ajoutant toutefois qu'il y a "peut-être des accointances" entre les ravisseurs qui exigeaient une rançon et certains militants politiques.
"Elle se repose"
L'employée du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) au Yémen a été libérée et transférée, lundi soir, à Mascate, capitale du sultanat d'Oman. Elle avait été enlevée, le 1er décembre 2015, à Sanaa, capitale du Yémen sous le contrôle des rebelles chiites houthis. Sa libération a pris tout le monde "par surprise" à Oman, selon une source diplomatique.
"Elle se repose et restera à Mascate deux ou trois jours", a indiqué une source diplomatique, ajoutant qu'elle avait appelé ses parents en Tunisie. Après Oman, elle se rendra "peut-être à Genève", où se trouve le siège du CICR.
Les enlèvements sont relativement fréquents depuis plusieurs années au Yémen. Ils sont généralement le fait soit de tribus, soit de rebelles, soit de bandes criminelles, soit de groupes jihadistes.
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