Quand l'Arabie saoudite recrute des bourreaux par internet
L'information peut faire sourire. Ou plutôt faire peur. Le gouvernement saoudien a publié une offre d'emploi ce mardi pour recruter huit bourreaux. Leur mission : exécuter par décapitation les condamnés à mort, toujours plus nombreux dans ce pays du Moyen-Orient.
L'Arabie saoudite parmi les 5 pays qui exécutent le plus
Depuis le début de l'année 2015, 85 personnes ont déjà été exécutées, contre 87 sur l'ensemble de l'année dernière. Il n'y a pas de raison officielle à cette hausse exponentielle, mais des diplomates étrangers, sur place, évoquent le recrutement de nombreux magistrats depuis plusieurs années pour éponger les affaires en suspens.
Dans ce pays de 28 millions d'habitants, le viol, le meurtre, l'apostasie ; le vol a main armée et le trafic de drogue sont passibles de la peine capitale. Dans le rapport annuel d'Amnesty international publié en 2014, l'Arabie saoudite figure parmi les cinq pays qui exécutent le plus de personnes dans le monde.
Aucune qualification ni expérience requise
Pour postuler, aucune qualification particulière ni expérience ne sont requises. Le maniement du sabre est malgré tout recommandé étant donné que les futurs employés seront appelés à décapiter les condamnés à mort, mais aussi à amputer des personnes condamnées pour vol. Pour les peines moins graves, ils devront aussi être en mesure de fouetter les condamnés. Il est précisé dans l'annonce que les futurs bourreaux commenceront au plus bas de l’échelle des salaires des fonctionnaires religieux.
La décapitation bientôt remplacée par un peloton d'exécution ?
La pénurie de bourreaux en Arabie saoudite pose la question de la barbarie du procédé, qui dissuade les éventuels candidats. Les autorités réfléchissent donc au remplacement de la décapitation par un peloton d’exécution. Si ce changement est accepté, il ne contreviendrait pas, en outre, à la charia.
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