Syrie : "tout concorde" pour désigner Damas comme responsable des attaques
C'est ce qu'a affirmé François Hollande, dimanche. De son côté, Barack Obama semble se rapprocher d'une possible action militaire limitée en Syrie.
Le président François Hollande s'est entretenu par téléphone depuis la Syrie avec son homologue américain, dimanche 25 août. Il a affirmé à Barack Obama "que tout concordait pour désigner le régime de Damas comme l'auteur" des attaques chimiques du 21 août dans les environs de la capitale syrienne, a indiqué l'Elysée. François Hollande "a condamné l'usage des armes chimiques en Syrie", lors de cet entretien. "Les deux présidents ont convenu de rester en étroit contact pour apporter une réponse commune à cette agression sans précédent", ajoute la présidence.
Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a lui aussi estimé qu'il n'y avait "aucun doute" sur l'attaque et sur la "responsabilité" du régime syrien. Il s'est exprimé lors d'un discours à Jérusalem.
Moscou met en garde contre une intervention militaire
Auparavant, la Russie avait mis en garde les Occidentaux, qui appellent au recours à la force contre le régime de Bachar Al-Assad, contre une répétition de "l'aventure" lancée en Irak. Ces déclarations interviennent alors que le président américain semble se rapprocher d'une possible action militaire limitée en Syrie. Barack Obama examine d'éventuelles options militaires depuis samedi. Il s'est mis d'accord avec le Premier ministre britannique, David Cameron, pour parler de "possibilités de riposte".
"Tout cela ne peut que nous rappeler les événements d'il y a dix ans, quand, en prenant pour prétexte des informations mensongères sur la présence en Irak d'armes de destruction massive, les Etats-Unis, en contournant l'ONU, se sont lancés dans une aventure dont tout le monde connaît maintenant les conséquences", a déclaré le porte-parole de la diplomatie russe, Alexandre Loukachevitch. Par ailleurs, la Russie, fidèle alliée de Bachar Al-Assad, s'est dite "satisfaite" de l'accord donné par Damas à une enquête de l'ONU sur les allégations d'usage d'armes chimiques.
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