Dix-sept policiers radicalisés recensés de 2012 à 2015 à la préfecture de police de Paris
C'est ce que révèlent deux journalistes dans le livre "Où sont passés nos espions ?", publié mercredi 11 janvier.
Dix-sept agents radicalisées ont été recensés dans les rangs de la police de proximité de l'agglomération parisienne, entre 2012 et 2015. C'est le nombre évoqué dans une note révélée, mercredi 11 janvier, par le livre Où sont passés nos espions ?. Cette note de la Direction de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne (DSPAP), datée du 9 décembre 2015, vise à cerner ce phénomène qui "a connu une accélération en 2014", avancent les journalistes Eric Pelletier et Christophe Dubois, auteurs du livre.
Ces radicalisés sont "jeunes, entrés dans la police au milieu des années 2000 et issus d'un concours interne, nombre d'entre eux étant d'anciens adjoints de sécurité, les emplois-jeunes de la police", ajoutent-ils.
Les femmes, "très déterminées"
Parmi les cas cités, les journalistes soulignent que les "femmes sont impliquées dans un tiers des incidents et semblent très déterminées, n'hésitant pas à affronter leur hiérarchie", notamment au sujet du port de l'uniforme et des tenues vestimentaires, affirment-ils.
Parmi elles, une femme agent de surveillance en poste dans le 12e arrondissement de Paris qui se présente en septembre 2014 en hijab devant le médecin-chef, refusant la visite médicale. Le mois d'après, elle s'emporte contre le port de l'uniforme, comparant son pantalon à "une saleté de torchon de la République". Une autre femme agent, en poste dans le 17e arrondissement, a été condamnée en appel en 2016 à dix mois de prison avec sursis et interdiction d'exercer pendant deux ans après avoir posté sur Facebook des propos menaçants.
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