: Info France 2 Louisa, une des deux mineures radicalisées en fuite, est rentrée chez elle en Haute-Savoie
Selon son père, l'adolescente a laissé tomber sa copine en entendant le message de sa mère à la télévision.
Louisa, l'une des deux mineures en fuite depuis la Haute-Savoie et souçonnées de vouloir rejoindre la Syrie, est rentrée chez elle dimanche 6 mars en milieu d'après-midi, a annoncé son père à France 2. Une information confirmée à francetv info par la gendarmerie nationale. "Elle a vu sa mère à la télévision et elle a laissé tomber sa copine", a confié le père de Louisa, à France 2.
L'adolescente est actuellement entendue par les enquêteurs.
Israé, signalée comme une adolescente radicalisée et placée en foyer il y a deux ans après une première tentative de départ, est toujours recherchée. Les deux adolescentes sont toutes les deux scolarisées dans le lycée des Carillons à Seynod, dans la périphérie d'Annecy. Selon France 2, elles ont passé leurs 48 heures de fugue dans la région de Chambéry (Savoie).
"Elle s'est fait embobiner"
Samedi, la gendarmerie nationale avait lancé un appel à témoins pour tenter de les retrouver. Leurs camarades les avaient vues pour la dernière fois vendredi vers 13 heures, quittant l'établissement.
"Louisa, rentre à la maison, personne ne te fera rien. Si tu m'entends, va dans la première gendarmerie que tu trouves et rentre à la maison", avait lancé sa mère devant les médias, précisant que sa fille n'était pas signalée comme étant radicalisée.
"On ne sort pas facilement de cet engrenage, (...) elle s'est fait embobiner", a déploré de son côté Nadia, la mère d'Israé, racontant dans Le Parisien comment, deux ans plus tôt, elle avait déjà rattrapé sa fille "in extremis" à la gare "alors qu'elle voulait partir en Syrie" pour "aider les enfants et servir une bonne cause".
Plus de 800 adolescentes signalées pour radicalisation
Nadia avait alors appelé le numéro vert Stop Jihadisme et Israé avait suivi une procédure de "déradicalisation" avec le Centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l'islam (CPDSI). "On a l'impression que ça recommence !" se lamente la mère en évoquant des propos de sa fille sur "la mécréance", en dépit d'une éducation "laïque".
Selon les derniers chiffres du ministère de l’intérieur cités par Le Monde, 867 adolescentes ont été signalées en France pour radicalisation. Les filles constituent la majorité (51 adolescentes) des 84 mineurs français présents en Syrie, précisait le quotidien.
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