Cet article date de plus de sept ans.

Vidéo Erdogan : un club de foot comme outil de propagande

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min - vidéo : 2min
Envoyé spécial. Erdogan : un club de foot comme outil de propagande
Envoyé spécial. Erdogan : un club de foot comme outil de propagande Envoyé spécial. Erdogan : un club de foot comme outil de propagande (ENVOYÉ SPÉCIAL / FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Il aime tellement le ballon rond qu'il en fait un instrument de "soft-power" au service de son régime islamo-conservateur. Grand chef d'Etat et footballeur émérite, tel est Reçep Tayyip Erdogan. Dans cet extrait d'"Envoyé spécial", des images du président turc en dieu du stade.

Depuis 2010, le football, véritable religion en Turquie, est devenu un instrument de "soft power" dans les mains du président Erdogan. Ça tombe bien : à Basaksehir, le mélange des genres entre sport et politique, on adore ça. Extrait d'un reportage à voir dans "Envoyé spécial" le 25 mai 2017.

Si cet ancien club municipal d'Istanbul est devenu une formule 1 du foot, c'est grâce à une bonne fée du ballon rond nommée Güksel Gümüsdag. C'est lui qui l'a racheté avec six de ses amis. Bon, c'est aussi un membre du parti gouvernemental, l’AKP, et le mari de la nièce du président. C'est surtout un vrai fan d'Erdogan...

Un micromusée à la gloire d'un moment historique

Venu inaugurer le club et son nouveau stade Fatih-Terim en 2014, le président lui-même pousse le ballon lors d'un match amical… et marque un triplé (sans trop peiner). Erdogan, grand chef d'Etat et footballeur émérite. De quoi justifier un vrai culte de la personnalité. Le directeur du club ne tarit pas d'éloges. "C'est vraiment un très bon attaquant". "Vous voudriez le prendre dans votre équipe ?" s'enquiert le journaliste. "Non, il joue déjà pour le pays ! On a trop besoin de lui !"

Güksel Gümüsdag est très fier de montrer à Paul Sanfourche le maillot estampillé numéro 12 qui a été offert au (alors onzième et futur) douzième président de la Turquie. Un numéro désormais sacré, qui ne sera donné "à aucun autre joueur, et ça, jusqu'à la fin des temps", et une relique encadrée sous verre, à côté des crampons présidentiels, griffés à son nom. 

Extrait de "Erdogan, le dieu du stade", à voir dans "Envoyé spécial" du 25 mai 2017.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.