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Donald Trump supprime le programme protégeant les "Dreamers", ces sans-papiers arrivés enfants aux Etats-Unis

Ce statut avait été mis en place en 2012 par Barack Obama afin de régulariser temporairement des enfants et jeunes adultes en situation irrégulière, sous certaines conditions.

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
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Des jeunes "Dreamers", originaires d'Equateur, manifestent contre l'abrogation du Daca, mardi 5 septembre 2017 à New York (Etats-Unis).  (DREW ANGERER / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

Quelque 800 000 personnes sont menacées par cette décision de Donald Trump. Arrivés illégalement aux Etats-Unis quand ils étaient enfants ou adolescents, ceux qu'on appelle les "Dreamers" sont désormais dans l'incertitude. Mardi 5 septembre, le ministre de la Justice américain, Jeff Sessions, a annoncé la suppression du programme de protection des jeunes migrants clandestins, le Daca (pour "Deferred Action for Childhood Arrivals") qui avait été mis en place par Barack Obama en 2012.

"Je suis ici pour annoncer que le programme Daca (...) est en cours d'abrogation", a déclaré Jess Sessions, ajoutant que le Congrès disposerait de six mois pour trouver un autre dispositif. "Nous ne pouvons pas accepter tous ceux qui aimeraient venir ici, c'est aussi simple que cela", a-t-il déclaré. 

Pour les premiers concernés, les conséquences pourraient varier en fonction de ce nouveau dispositif. Dans le pire des cas, les "dreamers" pourraient se retrouver sans permis de travail dès l'année prochaine et vivre une nouvelle fois dans la peur des descentes des services d'immigration.

Les opposants promettent des actions en justice

Le Daca est depuis longtemps la cible des conservateurs américains, lesquels avancent que l'immigration illégale fait perdre des emplois aux Américains. Mais cette abrogation a provoqué de vives réactions. Au sein du parti Républicain, le sénateur républicain John McCain a évoqué l'"approche mauvaise de la politique migratoire" de l'administration Trump.

Nancy Pelosi, chef du groupe démocrate à la Chambre des représentants, a ainsi estimé que la décision sur le Daca relevait d'"un acte profondément honteux de lâcheté politique". Chuck Schumer, leader de la minorité démocrate au Sénat, a annoncé que les démocrates allaient s'employer à empêcher que cette "décision terriblement mauvaise de Trump devienne réalité." Les défenseurs du programme, dont de grandes entreprises comme Microsoft ou Facebook, assurent en revanche que les "Dreamers", qui ont grandi et ont été éduqués aux Etats-Unis, sont une chance pour l'économie du pays.

Le procureur général de l'Etat de Washington a pour sa part promis d'"utiliser tous les moyens juridiques" à sa disposition pour "défendre les milliers de 'Dreamers' de l'Etat de Washington". Les gouverneur et procureur général de l'Etat de New York, Andrew Cuomo et Eric Schneiderman, ont également promis une action en justice contre la suppression du Daca. 

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