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Plusieurs grandes entreprises américaines se mobilisent contre le décret anti-immigration de Trump

Airbnb propose d'héberger gratuitement les voyageurs bloqués dans les aéroports, Starbucks s'engage à recruter 10 000 réfugiés et Google met la main à la poche.

Article rédigé par franceinfo
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L'entrée d'un café Starbucks, à Vienne, en Autriche, le 27 décembre 2016.  (LEONHARD FOEGER / REUTERS)

Les mauvaises langues y verront l'occasion de se faire un bon coup de pub plutôt qu'un engagement sincère. Pour faire face au nouveau décret sur l'immigration adopté vendredi 27 janvier par Donald Trump, qui interdit aux ressortissants de sept pays majoritairement musulmans (Irak, Libye, Iran, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen) l'entrée sur le territoire des Etats-Unis, plusieurs entreprises américaines ont décidé de se mobiliser. Chacune à leur manière. Franceinfo fait le tour des différentes initiatives.

Ils proposent un toit

Airbnb a décidé de mettre des hébergements gratuits à disposition des personnes touchées par ces nouvelles restrictions migratoires, notamment les voyageurs bloqués dans les aéroports. "Contactez-moi si vous avez besoin d'hébergement", a tweeté Brian Chesky, le patron de la plateforme spécialisée dans la location de logements meublés en ligne.

Les loueurs intéressés par la démarche peuvent s'inscrire sur le site d'Airbnb. En cliquant sur le lien, l'internaute tombe sur ce message : "Airbnb s'associe à plusieurs partenaires à travers le monde pour soutenir les réfugiés, ainsi que tous ceux qui sont affectés par le récent décret anti-immigration qui interdit l'entrée aux Etats-Unis. (...) Merci pour votre générosité !" 

Ils proposent de l'argent

Beaucoup de grandes entreprises américaines ont décidé de mettre la main à la poche. Google a, par exemple, créé un fonds de crise de 4 millions de dollars destiné à quatre associations de défense des libertés. Selon USA Today (article en anglais), c'est "la plus importante campagne de crise jamais entreprise" par le géant américainDans une note interne, le PDG de Google, Sundar Pichai, a déclaré que plus de 100 de ses propres employés sont touchés par ces nouvelles mesures.

Stewart Butterfield a aussi fait don d'argent aux groupes de défense des droits civiques. Le cofondateur de Flickr, et maintenant patron de la société de messagerie Slack, a également condamné le décret sur Twitter :

Autre don, celui de Lyft, la start-up de VTC (véhicules de transport avec chauffeur). Elle va faire un don d'un million d'euros à l'organisation de défense des droits civiques American Civil Liberties Union (ACLU). Pour John Zimmer et Logan Green, les deux fondateurs de Lyft, pas question de garder "le silence sur les problèmes qui menacent les valeurs de notre pays. Interdire les personnes d'une foi particulière ou croyance, race ou identité, sexualité ou appartenance ethnique, d'entrer aux Etats-Unis est contraire à nos valeurs".

Ils proposent du travail

Le PDG de Starbucks, Howard Schultz, a publié dimanche 29 janvier un long courrier mis en ligne sur le site de l'entreprise. Il écrit que "la promesse du rêve américain est remise en cause". "Nous vivons dans une période sans précédent, un moment au cours duquel (...) la promesse du rêve américain est remise en cause", poursuit-il. Des employés de Starbucks seraient d'ailleurs affectés par le décret anti-immigration, selon Howard Schultz. Il souhaite que sa chaîne de cafés puisse servir ses clients où qu'ils soient, "dans un pays chrétien ou un pays musulman".

En réponse, la chaîne de cafés américaine s'engage à embaucher 10 000 réfugiés dans les cinq ans à venir, dans 75 pays où est présent le groupe américain. Il s'agira d'abord de recruter les réfugiés ayant travaillé pour l'armée américaine, comme des interprètes par exemple.

Ils en appellent aux bonnes idées

Elon Musk, le PDG de Tesla et de SpaceX, compte aussi réagir à ce décret. Il a demandé aux abonnés de son compte Twitter de lui faire des suggestions sur des amendements possibles à ce décret migratoire.

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