Qui est le général McMaster, nouveau conseiller à la sécurité nationale des Etats-Unis ?
Donald Trump a annoncé lundi la nomination du général McMaster au poste de conseiller à la sécurité nationale, en remplacement de Michael Flynn, qui a démissionné le 13 février. Ce militaire de carrière respecté est aussi connu pour son esprit critique.
Donald Trump a choisi lundi 20 février le général Herbert Raymond McMaster pour devenir son conseiller à la sécurité nationale. Un poste laissé vacant par Michael Flynn, forcé à la démission la semaine dernière après des révélations sur ses conversations avec un responsable russe.
Comme Donald Trump, le général McMaster est partisan d’une armée américaine renforcée. Comme le président, c’est un homme énergique et tenace. Mais pour le reste, ceux qui ont suivi son parcours estiment que leurs positions ne pourraient être plus différentes.
Congratulations to our new National Security Advisor, General H.R. McMaster! pic.twitter.com/X1AYe4049o
— President Trump (@POTUS) 20 février 2017
Fin stratège connu aussi pour son franc-parler
Agé de 54 ans, vétéran du Golfe, d'Irak et d'Afghanistan, le général McMaster, stratège militaire respecté, avait été classé parmi les 100 personnalités les plus influentes en 2014 par le magazine Times, qui le décrivait comme le "soldat penseur du XXIe siècle". Mais il est aussi connu pour son indépendance d’esprit. Dans un essai sur la guerre du Vietnam intitulé Manquement au devoir, il avait ouvertement critiqué l'Etat-major pour ne pas avoir contesté la stratégie des dirigeants de l’époque. Il est aussi un partisan d’une approche respectueuse des populations où les Etats-Unis interviennent. À ses troupes en Irak, il disait que manquer de respect à un Irakien équivalait à travailler pour l’ennemi.
Beaucoup d’observateurs se demandent comment un esprit aussi critique pourra s’entendre avec le très susceptible président américain et avec ses proches conseillers, à commencer par le sulfureux Steve Bannon dont l’influence a été beaucoup critiquée et qui siège au Conseil de sécurité nationale.La tâche qui l’attend est en tout cas énorme, tant les dysfonctionnements sont nombreux et le moral en berne au sein du Conseil de sécurité nationale.
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