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Les déclarations du pape, favorable à la fessée, très critiquées

Le souverain pontife a affirmé, mercredi 4 février, qu'un père peut "corriger" son enfant.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le pape François lors d'une conférence vidéo au Vatican, le 5 février 2015. (ANDREAS SOLARO / AFP)

Il porte une calotte et n'est pas contre la fessée. Le pape François a estimé qu'un père pouvait donner une fessée à son enfant pour le punir, lors de son audience générale, mercredi 4 février au Vatican, consacrée au rôle du père dans la famille. Passée quasi-inaperçue en Italie, la remarque est vivement critiquée plus au Nord, en particulier en Allemagne et au Royaume-Uni, vendredi 6 février.

"Un bon père sait attendre et pardonner, mais aussi corriger avec fermeté. Il n'est ni faible, ni laxiste, ni sentimental", avait déclaré le pape. Sortant comme souvent du texte préparé, il avait ajouté : "Une fois dans une réunion, j'ai entendu un père déclarer : 'je dois parfois frapper un peu mes enfants. Mais jamais sur le visage pour ne pas les humilier'. Cela, c'est beau, il a le sens de la dignité. Il doit punir, et le fait de manière juste."

Une déclaration "très malvenue"

"Il n'existe aucun coup contre les enfants qui soit digne. Il faut être clair. Toute violence contre des enfants est totalement inacceptable", a ainsi répliqué la ministre allemande de la Famille, Manuela Schwesig (SPD, centre-gauche), dans le quotidien Die Welt, à paraître samedi.

L'association Aide allemande à l'enfance a appelé le chef de l'Eglise catholique à corriger au plus vite son erreur : "Ce pape est particulièrement humain, mais tout homme peut se tromper. En affirmant qu'il est normal de frapper [un enfant] si cela se fait dans la dignité, il se fourvoie totalement".

Peter Saunders, fondateur d'une association britannique anti-pédophilie et membre de la nouvelle commission vaticane de protection de l'enfance, a déclaré au Daily Telegraph que cette déclaration était "très malvenue".

Le pape avait déjà suscité la polémique en janvier dernier, une semaine après l'attaque contre Charlie Hebdo en France. "Si un grand ami parle mal de ma mère, il peut s'attendre à un coup de poing, et c'est normal", avait déclaré le pape François au sujet des caricatures du prophète Mahomet et des réactions violentes qu'elles ont suscitées.

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