Présidentielle : le pape François ignore "d'où vient" Emmanuel Macron et refuse de se prononcer
Le pape s'est refusé, samedi, à donner des conseils aux Français pour la présidentielle, disant juste savoir que l'un des candidats représente "la droite forte", et ne sachant pas "d'où vient l'autre".
Interrogé sur l'élection présidentielle française, lors de son retour d'Egypte, samedi 29 avril, le pape François s'est refusé à donner des conseils aux électeurs, disant simplement savoir que l'un des candidats représente "la droite forte", et déclarant ne pas savoir "d'où vient l'autre".
"Pas d'opinion tranchée" sur l'élection en France
Comme il en a l'habitude, le pape François prend la parole devant les journalistes qui l'accompagnent, dans l'avion qui le ramène à Rome, après une visite. La présidentielle en France est un sujet d'actualité incontournable. Le pape ne refuse pas d'en parler, mais il fait preuve d’une grande prudence dans ses propos. Il n'est pas question de réitérer une déclaration tranchée comme le souverain pontife l'avait fait sur Donald Trump en février 2016. Lors des primaires républicaines aux Etats-Unis, le pape avait jugé qu'une personne préférant les "murs" aux "ponts" n'était "pas chrétienne". L'allusion très claire au milliardaire lancé dans la course à l'investiture avait provoqué une polémique outre-Atlantique. Samedi, sur la présidentielle française, le pape François a choisi la modération.
À propos des deux candidats à la présidentielle, je ne connais pas leur histoire. Je ne sais pas d'où ils viennent... Enfin si. Je sais qu'un candidat est un représentant de la droite forte, mais l'autre, vraiment, je ne sais pas d'où il vient.
Le pape François
Sans citer les noms des deux candidats, le pape explique que faute de connaissances sur les deux candidats, il "ne peut pas donner une opinion tranchée sur la France".
Présidentielle : le pape François ne choisit pas entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron https://t.co/92kVaTdIN2 pic.twitter.com/151BXxoNqk
— franceinfo (@franceinfo) 30 avril 2017
Lors de l'entretien, le pape a été interrogé sur les éléments de discernement qui pourraient permettre aux électeurs catholiques de se déterminer lors du second tour de la présidentielle, le 7 mai. François cite alors deux thèmes qui lui sont chers : les migrants et l’Europe. Une Europe en danger, estime le pape pour lequel "chaque pays est libre de faire ce qu’il croit judicieux devant cette question". Et sur l’idée de créer un parti pour les catholiques, le pape la juge digne du siècle dernier.
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