Obama prudent sur une éventuelle intervention en Syrie
Le président américain veut être sûr qu'une entrée en action ne se retournera pas contre les Etats-Unis.
Interviendra, interviendra pas ? Barack Obama hésite sur la stratégie à suivre vis-à-vis de la Syrie de Bachar Al-Assad. Depuis que le début du conflit, il y a près de deux ans, les Etats-Unis ont appelé le président syrien à démissionner et ont reconnu la Coalition nationale syrienne d'opposition, mais ne sont pas allés jusqu'à autoriser l'armement de la rébellion.
Dans deux interviews, le président américain répond à ceux qui estiment que les Etats-Unis ne sont pas suffisamment impliqués dans le dossier syrien. "Dans une situation comme celle de la Syrie, je me dois de demander : pouvons-nous faire la différence dans cette situation ?", s'est interrogé le président dans une interview publiée sur le site internet du magazine The New Republic (lien en anglais).
"Réflechir à toutes les conséquences"
"Est-ce que cela pourrait déclencher une violence encore pire ou l'utilisation d'armes chimiques ? Qu'est-ce qui offre la meilleure perspective d'un régime post-Assad stable ? Et comment j'évalue les dizaines de milliers de personnes qui ont été tuées en Syrie par rapport aux dizaines de milliers qui sont en train de se faire tuer au Congo ?", se demande-t-il.
Dans un entretien à la chaîne de télévision américaine CBS pour l'émission "60 Minutes", Barack Obama rappelle qu'il a participé à l'effort international pour renverser Mouammar Kadhafi en Libye mais qu'en Syrie, son gouvernement voudrait être sûr qu'une entrée en action ne se retournera pas contre les Etats-Unis.
"Nous ne rendons service à personne quand nous nous précipitons avant de regarder, quand nous prenons en charge des choses sans avoir réfléchi à toutes les conséquences", estime Barack Obama. "Nous ne serons pas capables de contrôler tous les aspects de chaque transition ou transformation" dans le monde, prévient-il.
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