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Obama sur la tuerie de Newtown : "Ça a été le pire jour de ma présidence"

Au cours d'une longue interview, le président américain a également évoqué le "mur budgétaire", accusant les républicains d'être responsables du blocage. Francetv info vous résume ce qu'il faut retenir des déclarations de Barack Obama. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président américain Barack Obama lors d'une conférence de presse à Washington le 28 décembre 2012. (MANDEL NGAN / AFP)

"Ça a été le pire jour de ma présidence. Et je ne veux pas que cela se reproduise". C'est ce qu'a déclaré Barack Obama lors d'un entretien diffusé dimanche 30 décembre par la télévision NBC. Il évoquait la tuerie survenue dans une école primaire à Newtown qui a coûté la vie à 26 personnes, dont 20 écoliers âgés de six et sept ans, dans cette ville du Connecticut le 14 décembre. Le président américain est également revenu sur l'attaque contre le consulat américain de Benghazi en Libye en septembre et sur la crise du "mur budgétaire". Francetv info vous résume ce qu'il faut retenir des déclarations de Barack Obama. 

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Quelle politique contre les armes ?

Après la tuerie de Newton, le président des Etats-Unis a chargé son vice-président Joe Biden d'œuvrer à des consultations et de présenter des recommandations d'ici à la fin du mois de janvier. Barack Obama a aussi promis qu'il jetterait "tout son poids" politique dans ce dossier extrêmement sensible aux Etats-Unis, où le droit à s'armer est garanti par la Constitution.

"Est-ce qu'il y aura de la résistance ? Absolument. Et la question est donc de savoir si nous sommes suffisamment bouleversés par ce qui s'est produit pour que cela ne devienne pas l'un de ces épisodes routiniers, qui attire beaucoup d'attention pendant deux semaines et ensuite disparaît", a ajouté le président. "Mais ce n'est pas comme cela que je le ressens", a encore dit Barack Obama, qui s'est aussi dit "sceptique" au sujet de la proposition du puissant lobby des fabricants d'armes, la NRA, de poster des sentinelles armées dans chaque établissement scolaire américain.

Mise sous pression des républicains en pleine négociation sur le "mur budgétaire"

Depuis sa réélection début novembre, Barack Obama négocie avec les républicains un accord qui éviterait l'entrée en vigueur automatique le 1er janvier de hausses d'impôts généralisées et de coupes claires dans les dépenses de l'Etat. Le président américain a affirmé que l'intransigeance des républicains avait provoqué la crise du "mur budgétaire". Le président des Etats-Unis a assuré que ses adversaires politiques, qui contrôlent une partie du Congrès, n'arrivaient pas à accepter l'idée que "les impôts des Américains les plus riches devraient augmenter un petit peu".

Les républicains "disent que leur priorité est de faire en sorte de traiter sérieusement du déficit, mais la façon dont ils se comportent semble montrer que leur seule priorité est de faire en sorte que les allègements fiscaux des Américains les plus riches soient protégés", a-t-il martelé. Les chefs de file républicain et démocrate du Sénat tentaient dimanche d'accoucher d'un compromis de dernière minute acceptable aussi bien par cette assemblée aux mains des démocrates que par la Chambre des représentants où les républicains dominent. Mais Barack Obama s'est gardé de tout pronostic. "J'étais modérément optimiste hier [vendredi] mais il n'y a apparemment pas encore d'accord", a-t-il noté au sujet de cette énième crise depuis que les républicains ont pris le contrôle de la Chambre il y a deux ans.

Le Sénat et la Chambre devaient tenir tous deux dimanche de rares sessions spéciales, à quelques heures de l'échéance. Si leurs efforts étaient infructueux, les mesures d'austérité qui se mettraient automatiquement en oeuvre risqueraient de faire retomber la première économie mondiale dans la récession, ont prévenu des économistes.

"Il y a eu un énorme problème" de sécurité à Benghazi

"Nous ne cherchons pas d'excuses", a-t-il déclaré, ajoutant: "Nous n'allons pas dire qu'il y a pas eu de problème, il y a eu un énorme problème". Des groupes lourdement armés ont pénétré dans le consultat américain de Benghazi le 11 septembre. Quatre Américains avaient été tués dans l'attaque, dont l'ambassadeur Chris Stevens. L'opposition républicaine a vertement critiqué le président Obama et son administration pour les failles dans la sécurité avant l'attaque et les explications avancées ensuite.

Barack Obama a indiqué dimanche que toutes les recommandations faites dans un rapport très critique à l'égard du département d'Etat sur l'attaque de Benghazi seraient mises en oeuvre. Le président a aussi dit que les services américains traquaient ceux qui sont responsables de l'attaque. "Concernant les responsables de cette attaque, une enquête est en cours. Le FBI a dépêché des agents en Libye à plusieurs reprises", a précisé le président. "Nous avons de très bonnes pistes", a-t-il assuré, sans plus de précision.

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