Pelle mécanique, disqueuse, peinture : quand les radars sont pris d'assaut
Deux radars fixes de contrôle de vitesse ont été arrachés ce week-end dans les environs de Colmar (Haut-Rhin). Mais les méthodes sont légion pour détruire ces appareils.
Les radars ont la vie dure. Deux radars fixes de contrôle de vitesse ont été arrachés à l'aide de moyens lourds, à 24 heures d'intervalle, dans la région de Colmar (Haut-Rhin) durant le week-end des 2 et 3 mars. Ce n'est pas la première fois que des radars sont l'objet de vandalisme: petit tour d'horizon des techniques utilisées par ceux qui s'en prennent aux contrôleurs de vitesse.
La plus définitive : arraché à l'aide d'une tractopelle (ou autre)
Certains n'hésitent pas à employer les gros moyens. Dans la nuit du samedi 2 au dimanche 3 mars, un radar a été arraché de son socle à l'aide d'une pelle mécanique à Wintzenheim, dans la banlieue de Colmar. La tractopelle sur chenilles utilisée pour le méfait avait été volée sur un chantier. Elle a été laissée sur place. Le même week-end et toujours dans le département, un radar a subi un sort similaire à Ostheim. Selon les constatations des gendarmes, le vandale a d'abord tenté lui aussi de voler une pelle mécanique dans un chantier à proximité. N'y étant pas parvenu, il a arraché le radar à l'aide d'un câble probablement relié à une voiture. Ce radar discriminant n'était installé que depuis jeudi sur la nationale 83.
La plus spectaculaire : incendié sur le bord de la route
Les radars ont décidément payé un lourd tribut le week-end passé. Un appareil a été incendié dimanche en Charente. Selon la Charente Libre, l'auteur des faits a en réalité mis feu à un pneu déposé au pied du radar installé depuis deux ans. Un mois plus tôt, un radar de la rocade bordelaise avait connu le même sort, rapporte le site de Sud Ouest. En 2011, cette technique, très répandue, a toutefois coûté 39 000 euros à quatre hommes, responsables d'un sinistre sur un radar du Cher, note le blog Radars-auto.com.
La plus "propre" : découpé avec une disqueuse
Dans le Var aussi, les ennemis des radars ne sont pas en reste. A Six-Fours-les-Plages, un radar de vitesse fixe a été découpé à l'aide d'une disqueuse. "Il ne reste que la base du poteau et quelques fils électriques qui en sortent", rapportait le quotidien régional Nice-Matin le 25 février. Une méthode déjà utilisée en 2011 sur l'autoroute A31, dans l'est de la France.
La plus artistique : repeint avec de la peinture
C'est une des méthodes les plus usitées pour annihiler l'effet des radars. En Bretagne, pour éviter les flashs, des détracteurs ont "aveuglé" d'une épaisse couche de peinture noire un appareil situé sur la départementale 44, entre la commune de La Forêt-Fouesnant et celle de Fouesnant. Quinze jour auparavant, la même boîte avait été peinte "cette fois-ci, en blanc", a expliqué un gendarme à Ouest-France le 7 février.
La plus dangereuse : défiguré à coups de marteau ou de fusil
Heureusement, le tireur a bien visé. En novembre 2011, un automobiliste en colère a tiré plusieurs coups de feu contre un radar situé sur la RN 165, entre Brest et Quimper (Finistère). Plusieurs balles ont atteint l'objet qui a été remplacé depuis, raconte Ouest-France. Si ce n'est pas l'unique cas de radars défigurés par les balles, d'autres techniques ont aussi fait leurs preuves dans ce domaine. En 2005, un homme a ainsi été condamné pour avoir fracassé la vitre d'un radar à coups de marteau, dans la Sarthe. Il venait d'être flashé par l'objet, précise le site de TF1.
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