Revivez la première journée du procès Cahuzac
Reporté en février, le procès de l'ancien ministre du Budget a repris lundi 5 septembre devant le tribunal correctionnel de Paris. Il comparait pour fraude fiscale, blanchiment de fraude fiscale et pour avoir minoré sa déclaration de patrimoine.
Ce qu'il faut savoir
Jérôme Cahuzac a fait un aveu inédit au premier jour de son procès pour fraude fiscale, lundi 5 septembre. L'ancien ministre du Budget a affirmé que son premier compte en Suisse avait servi au "financement d'activités politiques pour Michel Rocard", de novembre 1992 à mai 1993. Revivez le premier jour d'audience.
Quatre personnes et une banque sur le banc des prévenus. Outre Jérôme Cahuzac, son épouse, Patricia Ménard, son banquier suisse, François Reyl, et l'ex-avocat Philippe Houman, qui avait imaginé le montage financier utilisé par l'ancien ministre, sont jugés. La banque genevoise Reyl comparaît également, comme personne morale.
Cinq comptes en vingt ans, dans trois pays différents. Depuis 2013, l'enquête a permis de retracer avec précision les pérégrinations fiscales de Jérôme Cahuzac, de la Suisse à Singapour.
Un redressement fiscal de 2,3 millions d'euros. Jugés jusqu'au 15 septembre, les ex-époux Cahuzac se sont déjà acquittés d'un redressement fiscal salé. Une "double peine" qu'ils ont tenté de contester devant le Conseil constitutionnel, sans succès.
Un aveu dès le premier jour. Jérôme Cahuzac a expliqué lundi que son premier compte en Suisse avait servi "au financement d'activité politique pour Michel Rocard". Les fonds venaient de laboratoires pharmaceutiques, selon l'ancien ministre du Budget. Il n'avait jusqu'ici jamais reconnu ces faits.