Le groupe UMP au Sénat dément "tout détournement de fonds publics"
Le parquet de Paris vient d'ouvrir une information judiciaire sur de possibles détournements de fonds au profit de plusieurs sénateurs UMP. Le groupe UMP au Sénat dément formellement.
Le parquet de Paris vient d'ouvrir une information judiciaire sur de possibles détournements de fonds opérés au profit de plusieurs sénateurs UMP, révèle mardi 20 mai Le Parisien (article payant). Le groupe UMP au Sénat "dément formellement tout détournement de fonds publics".
Dans le détail, l'information judiciaire a été ouverte pour détournements de fonds publics, abus de confiance et blanchiment. Les noms des sénateurs mis en cause n'ont, pour le moment, pas été divulgués. Le quotidien précise que l'instruction a été confiée au juge René Cross et qu'elle fait suite à une enquête préliminaire de plusieurs mois, menée par des policiers de la brigade de répression de la délinquance astucieuse (BRDA).
Les policiers de la BRDA ont été chargés d'enquêter sur cette affaire après un signalement de la cellule antiblanchiment Tracfin. Au cœur de cette affaire apparaissent deux associations loi de 1901, l'Union républicaine du Sénat (URS) et le Cercle de réflexion et d'études sur les problèmes internationaux (Crespi).
400 000 euros détournés en deux ans ?
Tracfin, un service de Bercy, "avait adressé, au mois de juin 2012, un rapport au procureur de la République de Paris, après avoir repéré des flux financiers suspects entre les comptes de l'URS et ceux du Crespi", d'après un proche de l'affaire. Selon les premières investigations, l'URS, dont le siège est situé à Saint-Valérien (Yonne), a perçu des fonds de la part du groupe UMP du Sénat, versés par la questure de la chambre haute, avant de les rétrocéder à ses membres. Toujours d'après la même source, les détournements de fonds pourraient s'élever à près de 400 000 euros en l'espace de deux ans.
Le groupe UMP affirme que les versements effectués au profit de l'URS "s'inscrivent dans le cadre de la libre administration des groupes politiques". "Ils correspondent à la mise à disposition de moyens à ces sensibilités afin qu'elles puissent, dans le respect de leur objet social respectif, exercer leurs actions politique et législative en complément de l'action menée par le groupe UMP lui-même", écrit le groupe dans un communiqué.
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