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Le "train de vie de la maison Copé" épinglé par un audit sur l'UMP

L'UMP aurait payé en 2013 pour 24 000 euros de billets d'avion à l'épouse de Jean-François Copé.

Article rédigé par franceinfo
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Jean-François Copé et son épouse Nadia, le 6 juillet 2013 à la fête de la Violette, à La Ferté-Imbault (Loir-et-Cher). (ALAIN JOCARD / AFP)

La poussière accumulée sous le tapis des années Copé commence à ressurgir. Alors qu'un audit des comptes de l'UMP doit être remis mardi à ses dirigeants, la dette du parti pourrait avoisiner les 80 millions d'euros, révèle le JDD dimanche 6 juillet. Le journal précise que, pour la deuxième année consécutive, l'UMP n'est pas en mesure de régler ses échéances bancaires, souligne l'hebdomadaire. 

"Il y a là un tissu de contrevérités, à mille lieues de l'audit qui mardi le démontrera", a-t-on réagi à l'UMP. Selon l'UMP, "il s'agit d'information erronées ou partielles qui s'apparentent à une chasse aux sorcières qu'aucun des membres de la direction actuelle n'appelle de ses vœux"Au-delà de la santé financière globale du parti, c'est son train de vie qui interpelle.

Plus de 50 000 euros de billets d'avion pour le couple Copé

Les auditeurs ont calculé que l'ex-président de l'UMP, qui a démissionné le 15 juin, avait dépensé, pour la seule année 2013, 27 000 euros de billets d'avion. Plus surprenant : le parti a réglé pour 24 000 euros de billets d'avion au nom de Nadia Copé, son épouse, qui n'avait aucune responsabilité au sein du mouvement. Selon une source interne interrogée par le JDD, les billets d'avion de Madame étaient pris en charge par Génération France, le micro-parti de Jean-François Copé. "Après, Jérôme Lavrilleux avait dit qu'il s'en occupait ; apparemment c'est le parti qui a payé."

Dans l'entourage de Jean-François Copé, interrogé par l'AFP, "on assume" ces dépenses. "Mme Copé se déplaçait dans des visites officielles, en application de la doctrine mise en place par les prédécesseurs" de Jean-François Copé, explique-t-on, évoquant un "rôle de représentation" de Nadia Copé.

Des salaires généreux

Le niveau de certains salaires est également sujet à interrogation. Celui de Geoffroy Didier (8 500 euros brut, soit 6 200 euros net) a notamment de quoi interpeller, pour un simple poste de "collaborateur" de Brice Hortefeux, l'un des vice-présidents du parti.

En revanche, la rémunération d'Eric Césari, l'ancien directeur général, qui s'élevait à 12 500 euros mensuels brut (10 000 euros net), est d'un montant comparable à celui perçu par son prédécesseur sous Xavier Bertrand, secrétaire général du parti en 2009 et 2010, note le JDD.

Ce qui n'empêche pas un ancien de l'UMP de se souvenir : "Du temps de Xavier Bertrand, la masse salariale était de plus de 8 millions d'euros. Mais à l'époque, on payait aussi le réveillon du président et de sa famille… dans un Center Parcs." Des accusations que Xavier Bertrand réfute sur son compte Twitter, dimanche après-midi.

Une coûteuse lutte Copé-Fillon

Autre élément relevé par l'audit : le match Copé-Fillon aurait été coûteux pour les finances du parti. La facture s'élèverait à un million d'euros, selon le JDD, sans donner de précisions supplémentaires.

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