Pénalités de campagne de Nicolas Sarkozy : Jean-François Copé mis en examen pour "abus de confiance"
L'ancien président de l'UMP était entendu depuis mardi matin par les juges financiers. Ceux-ci enquêtent sur le paiement par l'UMP des pénalités qui avaient été infligées à Nicolas Sarkozy après sa campagne de 2012, au cours de laquelle il a dépassé le plafond des dépenses autorisées.
La droite n'en finit pas de solder les comptes de la présidentielle de 2012. L'ex-patron de l'UMP Jean-François Copé a été mis en examen, mardi 3 février, selon une source judiciaire, pour "abus de confiance" dans l'enquête sur le paiement par son parti des pénalités qui avaient été infligées à Nicolas Sarkozy, après son échec à la présidentielle de 2012.
Le maire de Meaux (Seine-et-Marne) était entendu depuis mardi matin par les juges du pôle financier, à Paris. Il s'agit de la seconde mise en examen dans ce dossier, après celle, en décembre, de l'ex-trésorière de l'UMP, Catherine Vautrin, également pour "abus de confiance". Les juges pourraient prochainement entendre l'actuel patron de l'UMP.
L'UMP paie les pénalités de son candidat
A l'origine de cette affaire, le rejet par le Conseil constitutionnel des comptes de la campagne présidentielle de 2012 de Nicolas Sarkozy, en raison du dépassement du plafond des dépenses autorisées, qui était de 22,5 millions d'euros.
En privant l'UMP du remboursement de plus de dix millions d'euros, cette décision a eu des conséquences lourdes pour le parti. Il était alors en grande difficulté financière, avec une dette estimée à plus de 70 millions. Une vaste collecte auprès des militants a alors été lancée avec succès, le "Sarkothon".
Mais, conformément au Code électoral, le candidat Sarkozy s'était également vu infliger, à titre personnel, des pénalités dont l'UMP s'était finalement acquittée à sa place, en novembre 2013.
Sarkozy rembourse sa dette, mais l'enquête continue
Après une enquête préliminaire, le parquet a ouvert en octobre une information judiciaire pour "abus de confiance", "complicité" et "recel" de ce délit.
En cause, un détournement dont l'UMP aurait été victime, et qui se chiffre à 516 615 euros. Cette somme englobe d'une part le montant du dépassement du plafond des dépenses de campagne (363 615 euros) et de l'autre le remboursement de l'avance forfaitaire de 153 000 euros qui avait été consentie par l'Etat au candidat Sarkozy pour sa campagne.
Le chèque de remboursement de 363 615 euros finalement adressé en décembre par Nicolas Sarkozy à l'UMP est sans effet sur le cours de la justice.
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