Sept Français sur dix trouvent que les dénégations de Taubira sont "graves"
S'ils étaient justifiés, les reproches les plus graves dans cette affaire concerneraient cependant bien davantage Nicolas Sarkozy (62%) que Christiane Taubira (34%), aux yeux des personnes interrogées pour ce sondage BVA.
Les Français n'apprécient pas les dénégations de Christiane Taubira. Sept sur dix jugent grave que la ministre de la Justice ait démenti avoir eu connaissance des écoutes judiciaires de Nicolas Sarkozy avant les révélations du Monde, le 7 mars. Par ailleurs, 50% pensent que la ministre de la Justice devrait démissionner contre 48% d'un avis contraire, selon un sondage BVA pour i-Télé diffusé samedi 15 mars.
S'ils étaient justifiés, les reproches les plus graves dans cette affaire concerneraient cependant bien davantage Nicolas Sarkozy (62%) que Christiane Taubira (34%), aux yeux des sondés. "Les sympathisants de gauche en sont tous convaincus (87%), mais même ceux de droite sont près de quatre sur dix (38%) à le concéder", précise Gaël Sliman, directeur général adjoint de l'institut BVA. "Surtout, ils sont absolument les seuls à être une majorité (58% contre 38%) à estimer que 'l'affaire Taubira' serait plus grave que 'l'affaire Sarkozy'."
Taubira parle de "malentendu"
Six Français sur dix estiment également qu'il n'est "pas grave" que la ministre de la Justice ait été informée du dossier Sarkozy. "Même les sympathisants de droite, pourtant à la fois très attachés à Nicolas Sarkozy et très hostiles à Christiane Taubira, ne sont qu'une courte majorité de 55% à juger qu'il s'agit là de quelque chose de 'grave'", écrit BVA.
Après avoir affirmé lundi sur TF1 qu'elle n'avait pas été informée de la mise sur écoute de l'ancien président, Christiane Taubira a dit deux jours plus tard avoir été informée le 28 février par la direction des affaires criminelles et des grâces de l'ouverture d'une information judiciaire pour trafic d'influence, à la suite de l'interception de conversations entre Nicolas Sarkozy et son avocat. Tout en reconnaissant un "malentendu", elle a écarté tout mensonge et a exclu de démissionner.
Le sondage a été réalisé les 13 et 14 mars auprès d'un échantillon de 997 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.