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Autoroute A831 : Valls autorise la consultation, malgré l'opposition de Royal

Le Premier ministre indique "ne pas avoir d'objection" au lancement de la consultation sur cette autoroute, qui doit traverser des zones naturelles protégées.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le Premier ministre, Manuel Valls, à la sortie de l'Elysée, le 24 juillet 2014. (ETIENNE LAURENT / MAXPPP)

Manuel Valls désavoue Ségolène Royal. Le Premier ministre a autorisé jeudi 31 juillet le lancement de la procédure de consultation sur la réalisation de l'autoroute A831, à laquelle s'oppose Ségolène Royal, sans toutefois préjuger de sa construction. Sous certaines "réserves" qu'il énumère, Manuel Valls déclare que "le gouvernement n'a pas d'objection à ce que la procédure de consultation soit lancée afin de connaître le coût de cet ouvrage"Sa position fait l'objet d'une lettre rendue publique par des élus qui l'avaient saisi après que la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, eut exprimé son hostilité au projet.

Le Premier ministre rappelle que, en raison de "l'insertion environnementale délicate" du projet, "des modifications substantielles" au projet initial ont été apportées. Il demande qu'elles soient "portées à la connaissance du public". Il demande aussi d'"inscrire encore davantage le projet dans une démarche de déveloàppement durable"Enfin, "il conviendra de chiffrer parallèlement la solution alternative" de contournement de la zone écologiquement la plus sensible (le Marais poitevin). "C'est en conclusion de ce processus que sera prise la décision de réaliser ou non l'A831", destiné à relier Fontenay-le-Comte (Vendée) à Rochefort (Charente-Maritime), conclut Manuel Valls.

"Une excellente nouvelle", selon des élus locaux 

Plusieurs élus de l'ouest de la France, issus des rangs de la droite et de la gauche, lui avaient écrit le 28 juillet pour réclamer que l'Etat autorise les élus locaux promoteurs du projet à "aller jusqu'au bout de la procédure de consultation"Ségolène Royal avait annoncé samedi qu'elle ne lancerait pas la procédure d'appel d'offres de cet ouvrage. "On ne va pas refaire Notre-Dame-des-Landes dans le Marais poitevin", avait-t-elle affirmé, en référence au conflit entourant le projet de construction d'un aéroport dans cette commune de Loire-Atlantique.

La décision de Manuel Valls est "une excellente nouvelle dont nous nous réjouissons", souligne le député socialiste Hugues Fourage dans un communiqué commun avec le député UMP Dominique Bussereau, le président (PS) de la région Pays-de-la-Loire Jacques Auxiette et celui du Conseil général de la Vendée, le sénateur UMP Bruno Retailleau. Ils ajoutent : "Cette consultation des entreprises est une étape décisive, qui va nous permettre enfin de connaître le coût réel de cette autoroute, si essentielle pour le développement économique de nos territoires et la sécurité de nos automobilistes."

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