Il y a dix ans, les banlieues françaises s'embrasaient
Il y a dix ans, trois adolescents se réfugiaient dans un transformateur électrique pour fuir un contrôle de police à Clichy-sous-Bois. Deux d'entre eux, Zyed Benna et Bouna Traoré, y trouvèrent la mort. C'est le début de trois semaines d'émeutes. L'état d'urgence est même décrété.
Le 27 octobre 2005 a lieu la première nuit d'émeutes à Clichy-sous-Bois. Très vite après la mort de Zyed et Bouna, les autorités écartent toute bavure. 48 heures après le drame, une marche silencieuse rassemble la population autour des parents des victimes. L'heure semble à l'apaisement. Mais dès le lendemain, les violences reprennent d'abord à Clichy, puis à Montfermeil et d'autres villes de Seine-Saint-Denis et enfin dans toute la région parisienne.
10 000 voitures calcinées
Après plusieurs jours d'émeutes, le monde politique apparaît sonné. Les appels au calme se multiplient. Mais sur le terrain, les violences montent d'un cran quand une handicapée est gravement brûlée dans un bus. Quand les banlieues d'autres grandes villes de France s'embrasent, les plus grands médias internationaux décrivent une France qui flambe. En trois semaines, 10 000 voitures sont incendiées et de nombreux bâtiments publics détruits. Le 7 novembre, le gouvernement instaure un couvre-feu qui sera finalement peu appliqué. Peu à peu, le calme revient dans les banlieues françaises.
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