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Des accusations de conflit d'intérêts visent l'énergie éolienne

Des opposants pointent du doigt les maires propriétaires de parcelles où sont installées des éoliennes, ce qui leur assure des revenus conséquents.

Article rédigé par franceinfo
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Un parc éolien à Toury (Eure-et-Loire). (ROGER ROZENCWAJG / PHOTONONSTOP / AFP)

Les anti-éoliennes espèrent bien profiter des municipales de 2014 pour faire avancer leur cause. Le Figaro révèle, lundi 25 novembre, que les Nimby (pour "Not In My BackYard", pas dans mon jardin), ont constitué plusieurs dossiers accusant de conflit d'intérêts les maires de certaines villes de Bretagne, Basse-Normandie, Haute-Loire, du Nord, des Ardennes, Deux-Sèvres ou encore de l'Hérault.

Ces élus sont accusés d'avoir voté l'installation de parcs éoliens sur leur commune, alors qu'ils sont eux-mêmes propriétaires des terrains loués aux opérateurs éoliens. Car cette installation peut leur rapporter une somme substantielle : le maired'une ville du Pas-de-Calais touche ainsi 108 000 euros par an pour dix éoliennes installées sur sa parcelle.

Une pratique strictement encadrée par la loi

Mais cette situation n'est pas interdite par la loi. Cette dernière stipule seulement que l'élu concerné ne doit pas participer aux votes ou aux délibérations sur le projet, afin d'éviter tout conflit d'intérêts. Selon un juriste cité par Le Figaro, l'influencer en amont, comme proposer le projet ou présenter des rapports, est également prohibé.

Ces restrictions, peu respectées, offrent donc aux anti-éoliens de nombreux angles d'attaque devant la justice. Les compagnies éoliennes pourraient aussi faire les frais des procédures judiciaires lancées. Un ingénieur confie ainsi au Figaro que le bail privé de l'élu est parfois "la condition sine qua non pour qu'il donne son accord".

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