: Vidéo "Ce ne sont pas nos idées qui ont perdu hier soir, c'est le candidat", estime Nadine Morano
L'élimination de François Fillon ne représente pas la défaite des Républicains, selon la députée européenne LR Nadine Morano, mais la défaite du "candidat" Fillon.
La députée européenne Les Républicains Nadine Morano critique vivement, lundi 24 avril, sur franceinfo, la candidature de François Fillon à l'élection présidentielle et son élimination dès le premier tour : "Ce ne sont pas nos idées qui ont perdu hier soir. C'est le candidat, qui a fait l'objet d'un rejet. Moi, je vois, dans certains secteurs de ma région [Grand Est] où le Front national arrive largement en tête, mais pas par adhésion aux idées de Marine le Pen."Je n'entends pas des gens qui veulent sortir de l'Union européenne, qui veulent revenir au franc, j'entends des gens qui en ont ras-le-bol !", explique Nadine Morano.
"Je suis très en colère, poursuit la députée, parce que nous avons réussi l'impossible : de perdre une élection qui était imperdable. Les Français sont sortis essorés de ce quinquennat désastreux de François Hollande, nous devions gagner cette élection, nous l'avons perdu pour deux raisons.".
Les difficultés ont commencé dès le programme
"Comme le Parti socialiste, la primaire a été un instrument de destruction massive de nos deux partis politiques, regrette Nadine Morano. Tout simplement parce qu'on ne gagne pas une élection présidentielle en France avec un programme pour une primaire.
J'avais appelé, de nouveau, à ce que François Fillon, à l'issue de cette victoire à la primaire, nous réunisse pour que nous proposions aux Français un programme pour la France, c'est à dire que nous amendions son programme (...)
Nadine Moranoà franceinfo
"Le programme de François Fillon, déplore Nadine Morano. Et je pense que son programme ne pouvait pas être un programme pour la France, il ne rassemblait même pas l'ensemble de nos familles politiques au sein des Républicains."
"François Fillon ne nous a jamais reçus"
"Les difficultés ont commencé à cause de son programme. Je fais partie de ceux qui l'ont alerté, et je n'ai même pas pu le voir : il ne nous a jamais reçus (…). Dès le 3 février, je lui ai demandé de retirer sa candidature, je ne l'ai pas parrainé, d'ailleurs, à l'élection présidentielle", ajoute l'eurodéputée.
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