Des manifestants hostiles à Hollande perturbent sa visite en Haïti
Après Saint-Barthélemy, Saint-Martin, la Martinique, la Guadeloupe et Cuba, le président de la République achève sa tournée dans les Caraïbes, mardi, en Haïti.
Ce qu'il faut savoir
Après sa visite historique à Cuba, lundi 11 mai, François Hollande se rend, mardi, à Haïti, pour renforcer la coopération et soutenir les efforts de reconstruction de ce pays dévasté, en janvier 2010, par un terrible tremblement de terre. Il est accompagné de plusieurs ministres et secrétaires d'Etat, ainsi que d'une importante délégation de représentants du secteur privé.
• Il s’agit de la deuxième visite d’un président français en Haïti, après la venue de Nicolas Sarkozy à la suite du séisme qui avait provoqué la mort de 230 000 personnes, en 2010.
• Après la visite du musée du Panthéon national haïtien, François Hollande et son homologue haïtien, Michel Martelly, doivent prononcer leur discours à la nation au cœur de la capitale, Port-au-Prince, devant la statue de Toussaint Louverture, l'un des pères de l'indépendance haïtienne.
• François Hollande et Michel Martelly signeront plusieurs accords afin de renforcer les échanges économiques entre les deux pays. Par ailleurs, la France va développer ses relations avec Haïti via ses départements ultramarins pour soutenir ce pays considéré comme l'un des plus pauvres du monde.
Le discours du président français est d'autant plus attendu que sa déclaration, dimanche, en Guadeloupe, sur l'acquittement de la dette française envers Haïti a suscité de nombreuses questions. Sur place, certains attendent que la France rembourse la dette (17 milliards d'euros) qu'elle a fait payer à son ancienne colonie pour acquérir son indépendance, alors que l'entourage de François Hollande évoque, lui, "une dette morale".